Chez Anne Roumanoff, la cheffe cuisinière explique que ses études et son environnement familial ne la prédestinaient pas à la gastronomie.
Hélène Darroze a toujours aimé la cuisine, depuis toute petite. Mais la cheffe cuisinière, deux étoiles au Guide Michelin et jury de Top Chef sur M6, ne se destinait pourtant pas à ce milieu, comme elle l’a expliqué chez Anne Roumanoff mardi.
« À l’époque, les gens avaient des idées très ancrées ». Baccalauréat en poche, Hélène Darroze se tourne vers des études de commerce. « J’ai eu mon bac dans les années 1980 et à l’époque, les gens avaient des idées très ancrées », se souvient la cheffe cuisinière. « Quand on était une femme, on ne faisait pas de la cuisine son métier, c’était destiné aux hommes », se souvient la cuisinière. Une pression sociétale, mais aussi familiale. « Dans la tête de mon père, qui était cuisinier, le futur cuisinier était mon frère. Il n’a jamais été question que ce soit moi », confie Hélène Darroze.
« Alain Ducasse m’a mis un coup de pied aux fesses ». C’est dans les bureaux du « Louis XV », restaurant du grand chef cuisinier Alain Ducasse qu’Hélène Darroze a atterri. Elle s’occupait notamment de la partie administrative de l’établissement. « Je suis passée des bureaux à la cuisine. C’est Alain Ducasse qui m’a mis un coup de pied aux fesses », raconte la cheffe. « Il a vu que c’était ma passion, il l’a décelé. » Et c’est ainsi qu’Hélène Darroze s’est lancée. « Sans Alain Ducasse, je ne sais pas si j’aurais franchi le pas », reconnaît-elle. Une phrase, prononcée par le prestigieux chef a également tout changé : « il y a une place à prendre dans ce monde de la cuisine par une femme et vous êtes capable de la prendre. » « C’est une phrase ancrée dans ma tête depuis toujours », conclut Hélène Darroze.