Engagée à vous faire découvrir les meilleurs tables et bars de Londres, Anastasia notre foodista a fait un tour du côté du Claridge’s, dont le restaurant gastronomique Fera compte parmi les valeurs sûres du paysage culinaire local. C’est au The Fumoir, le bar sélect du palace, qu’elle s’est installée, pour y parcourir à loisir le nouveau livre de cuisine du chef exécutif Martyn Nail. Présentation.
Décidément, Londres n’en finit plus de contenir en ses plis les hôtels parmi les plus luxueux au monde. Pour preuve, le très vénérable Claridge’s, établissement récipiendaire de l’estbalishment britannique et de ses traditions séculaires, en est l’un des spécimens les plus opulents. Pour s’en convaincre, il suffit de lorgner du côté des façades imposantes de l’hôtel, ornées d’une flopée de drapeaux flottant avec ténacité sous le vent, tandis qu’à l’entrée majestueuse, un ballet de voitures de luxe tient en éveil le passant fasciné.
Dans le hall central, dont le prestige tient à sa largesse comme à son apparat, on est charmé par l’envoûtant salon de thé qui se dessine en arrière-plan, telle la pièce maîtresse de l’hôtel. Son gigantesque lustre y trône en majesté, selon un entrelacs de volutes compliqué.
Gagnez ensuite « The Fumoir », l’un des deux bars du palace, où profiter d’une ambiance intimiste, parfaite pour siroter un cocktail. Là, l’atmosphère est toute aux lumières tamisées, aux canapés pourpre, et aux lampes et décorations estampillées Lalique.
Dans ce décor très Art-Déco, qui se distribue selon deux salles concomitantes aux tons feutrés, c’est le bar ovale qui donne le la de l’espace, derrière lequel un mixologue ultra concentré fait de ses cocktails un sacerdoce. D’ailleurs, nul n’ose interrompre le maestro, le lieu étant pétri d’une réserve toute britannique. Ici, point de verbiage entre voisins de tables ; au contraire, des effluves de privacy intouchable émanent avec persistance du Fumoir. De toute évidence, le propos consiste à garantir aux guests connus une vraie discrétion, afin qu’ils y trouvent la quiétude que leur statut leur refuse ailleurs. À cet égard, le portrait de Sir Winston Churchill en train d’entrer au Claridge’s, exposé bien en vue dans le lobby, vient habilement confirmer que cet hôtel est un lieu ultra chic, prisé par l’upper class, où les valeurs protocolaires sont sacrées, et où la tranquillité de chacun est jalousement gardée.
Tout en buvant un thé au jasmin bien chaud, qui rééquilibre le froid mordant de l’hiver, j’entreprends la lecture du tout récent « Claridge’s : the cookbook », un livre de recettes dont la belle couverture s’étire dans un vert-bleu entêtant.
Ce livre, c’est la raison de ma venue en ce jour : j’en ai entendu parler, et me voici le feuilletant avec opiniâtreté, prête à en défricher pour vous le contenu. Grand format, illustré, il est co-écrit par le chef exécutif du palace, chef Martyn Nail. Y sont dévoilés ses best-sellers culinaires pour le Claridge’s, du petit-déjeuner au dîner. On y retrouve la recette de sa tourte au poulet, celle du risotto au homard, ou encore la technique propre à réaliser des œufs brouillés aussi légers que duveteux. Côté desserts, je lorgne sur la Brioche vanille façon toast français, ou encore sur le « Fondant au chocolat et sa glace aux ondulations de framboises ». Tout un programme.
Des recettes de cocktails émaillent elles aussi les pages, ceux-là même qu’on peut commander au bar où je me trouve, ou encore au « Claridge’s Bar » situé juste en face, qui s’étire cette fois sous des tons pastels, et des accents plus informels. Qui, du « Arctic Clarity » ou du « Flapper », retiendra vos faveurs ? Pour 30 pounds, à vous les secrets culinaires de Martyn Nail, qui signera votre exemplaire, avant que celui-ci ne soit disposé dans une élégante boîte noire estampillée Claridge’s. (Hélène Darroze a d’ailleurs eu droit à son exemplaire, elle qui a un restaurant au Connaught, autre palace du groupe appartenant aux frères Barclay.)
Avant de repartir, les fins gourmets opteront pour un dîner au Fera, la table gastronomique de l’hôtel, récompensée d’une étoile au guide Michelin 2018. Voici d’ailleurs ce qu’en dit le célèbre guide sur son site – cliquez ICI
Quant au bar The Fumoir, je précise bien sûr qu’en dépit de son nom, personne n’y fume !
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Un bien joli service à thé, avec tout ce qu'on peut espérer autour. C'est décidé, le prochain tea-time sera au Claridge!
Ca donne envie tout ça!!!
Un endroit plus qu'attractif, présenté avec brio et conviction
whhhhaou trop chic !!!!