La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait fait le déplacement pour encourager et soutenir ce projet exemplaire. « Cuisine monde d’Emploi (s), c’est la preuve qu’il n’y a pas de fatalité et qu’on peut se former à tout âge, qu’on soit jeune ou senior », a indiqué la ministre.
En effet, cette école propose une approche nouvelle de la formation qualifiante et gratuite, en onze semaines, aux métiers de la restauration. Cuisine Mode d’emploi(s) permet aux stagiaires d’acquérir des compétences reconnues par la branche professionnelle et d’être rapidement opérationnels pour accéder à un emploi. Destinée aux demandeurs d’emploi peu qualifiés, la formation est accessible sans prérequis : seules la motivation et la cohérence du projet professionnel sont examinées pour intégrer l’école. Toulouse accueille la huitième école Thierry Marx en France. La ville s’est imposée comme une évidence. » Entre nous, ça a matché tout de suite « , confirme le chef étoilé.
Onze stagiaires entament actuellement leur troisième semaine d’apprentissage au sein de l’école de Cuisine Mode d’Emploi (s). Pour tous, cette formation est appréhendée comme un tremplin professionnel. Tous ces stagiaires évoluent sous la houlette d’Halim Lettif, leur chef formateur. A Toulouse, Dominique Viel a été désigné comme le directeur de l’école. Malgré les équipes pédagogiques déléguées sur site, le chef Thierry Marx a bien l’intention » de venir régulièrement à Toulouse. «
Par ailleurs, ce dernier a désigné quatre parrains de choix pour son école : le rugbyman Thierry Dusautoir, les chefs Simon Carlier et Bernard Bach et l’artiste Magyd Cherfi.
» Thierry Marx préfère le mérite aux diplômes « , a souligné Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, laquelle prend en charge un tiers du financement de la formation. Quant à Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, il a « souhaité la bienvenue à Thierry Marx. Nous sommes fiers de vous accueillir chez nous « , a-t-il conclu.
Avec ses enseignes le chef Thierry Marx fait travailler plus de 400 collaborateurs et s’investit aussi dans la transmission du savoir-faire. Scandalisé par le stigmate qui favorise l’échec scolaire et professionnel dans les quartiers, Thierry Marx s’engage en faveur de la formation, de la réinsertion et de l’accession de l’emploi pour les jeunes « Il m’arrive de me rendre dans des lycées de quartiers défavorisés où j’entends : ce n’est pas pour nous, pour des gens comme nous, et ça, je ne veux plus l’entendre « .
Le chef Marx fait de la gastronomie un modèle d’insertion sociale. Loin des projecteurs il entretient une réelle complicité avec ses élèves, fiers de partager leur passion avec un des plus grands chefs français. » Il n’existe pas de quartiers faits pour l’échec, et tant que je vivrais, je me battrais pour ça « explique t’il.