Maxime Frédéric est encore en place mais le nom de son successeur est connu. Un Normand s’en va, un Lorrain arrive, Michaël Bartocelli est originaire de Thionville.
Comme Maxime Frédéric, Michaël Bartocetti appartient à la liste des trentenaires qui comptent, à la nouvelle vague de chefs pâtissiers qui bouleversent les codes du sucré sans révolution violente mais en adoptant les tendances de la scène pâtissière.
Il a un un nom de chanteur de romances italiennes, mais c’est sur la scène sucrée que Michaêl Bartocetti brille. De palace en palace, il navigue avec talent. Très tôt, dès ses premiers pas dans les cuisines des restaurants familiaux il a eu la vocation, il voulait être pâtissier et il est devenu pâtissier de palace. De stages en formations, de concours en récompenses, son avenir était tout tracé. Michaël Bartocetti a quitté la province pour Paris. Première étape Guy Savoy qui voit vite le potentiel du grand pâtissier en devenir. iI rencontre peu après Alain Ducasse qui lui confie le sucré du « Benoit » avant de l’installer au « Alain Ducasse au Plaza Athénée » où Michael Bartocetti très vite applique les fondamentaux du concept « Naturalité ». Moins de sucre, moins de gras, du fruit et du goût. Un de ses premiers desserts signature, le citron algues-kombu, est plébiscité. il quitte le Plaza en 2015 pour un autre palace, le Shangri-La où il succède à François Perret. Là il met en scène tout ce qu’il aime, la noisette, le miel, le praliné, les agrumes, le chocolat et il enchante les becs sucrés toujours en impatience de nouvelles douceurs. Il conçoit un tea time vegan irrésistible.
Fin octobre, il quittera le Shangri-La, « tout ce qui s’est passé au Shangri-La reste au Shangri-La. » Michaël Bartocetti arrive au George V pour une nouvelle aventure. Discrètement le pâtissier, qui a reçu dernièrement la Médaille de la ville de Paris, chouchou de Philippe Conticini, compte développer encore et encore la naturalisé et le vegan, mettre en lumière le produit et le goût, sortir de l’ombre les producteurs. A lui d’inventer de nouveaux desserts signatures, une bûche attendue fébrilement. Il ne manque pas de talent , d’exigence et de méticulosité, de maîtrise technique et d’imagination pour proposer les nouveaux desserts qui vont remplacer « La fleur de vacherin » de Maxime Fréderic et son « Abeille » culte des desserts du Shangri-La.