Les quatre-mains d’Alan Geeam inaugurés par Julien Diaz
Vivement remarqués : un maigre cru aux betteraves et aux salicornes et un superbe rouget grillé sur un risotto venere, avec une merveilleuse sauce aux crustacés où le chef a écrasé le foie du poisson. Aussi beau que bon. Bientôt, Julien Diaz, chef à la patte fine et à la conversation passionnée, fera le grand saut de la Corse (où il cuisinait jusqu’alors) à sa ville natale et ouvrira un restaurant à Marseille. On attend ça avec une grande impatience et on vous tiendra au courant, de même qu’on vous incite à suivre le programme des quatre-mains d’Alan Geaam.
Restaurant AG Les Halles, adresse et autres infos pratiques ici.
Phó 13
Dans le cadre de ma recherche permanente des bons phós de Paris (oui, car il y en a une), Phó 13 est à retenir. Récemment ouvert sur la dalle des Olympiades juste au-dessus de l’avenue d’Ivry (en réalité déménagé d’une adresse précédente au niveau du sol), c’est un assez grand espace divisé en deux salles de chaque côté d’un petit passage couvert. Le lieu affiche vite complet avec quasi-débordement le week-end. Le phó y est très bon, sain, savoureux, copieux, riche en bœuf : les nouilles de riz sont fines, les tripes sont bien cuites au lieu d’être caoutchouteuses comme partout ailleurs, et il y a même le tendon bouilli qui manque à la quasi-totalité des phós parisiens. (C’est mal de ne pas mettre de tendon dans le phó. Le tendon, c’et la vie.)
Le reste de la cuisine est oubliable, l’accueil et le service cyclothymiques. Mais pour un bon phó, on pardonne tout. Il est tout à fait raisonnable de n’aller dans un restaurant que pour le phó, aucune autre excuse n’est nécessaire.
Phó 13 – 66, avenue d’Ivry, Paris XIIIe (prenez l’escalator, c’est tout droit). Tél. 09 80 38 38 38. Ouvert de 11 heures à 22 h 30 en service continu, fermé le jeudi.
Sangeetha
Dans la catégorie « faim à des heures pas possibles », pour laquelle j’ai une affection particulière : l’autre soir, je revenais par un froid glacial d’un rendez-vous entre boulevard périphérique et voies de la gare du Nord. Vers 17 h 30, les jours sont courts, le froid et l’obscurité donnent envie de se pelotonner dans son cocon duveteux comme un petit ver à soie. La marche dans les rues de Paris y prend une allure de méditation frileuse. J’attends des bus qui ne viennent pas ; je pars à pied le long de la rue Pajol en direction de La Chapelle. Tant que j’y suis, je peux bien descendre la rue du Faubourg-Saint-Denis. Quand j’arrive à la hauteur de la gare du Nord, faim et froid se font sentir. Mon habituel Saravanaa Bhavan ne me branche pas ce soir-là ; je pousse donc la porte à côté, celle d’un autre restaurant végétarien d’Inde du Sud qui s’appelle Sangeetha. Il est entre 18 et 19 heures, la salle est quasi vide, mais on sert à toute heure.
Je choisis un ghee masala dosa et un lassi nature. Le lassi est formidable, riche et crémeux. Je demande : « Vous faites votre yaourt vous-même ? » Le serveur ouvre de grands yeux : « Euh… non. » Aucune importance. Le ghee masala dosa est une grande galette à base de farines de riz et de lentilles, croustillante, beurrée, fourrée d’un curry de pommes de terre aux légumes, accompagnée de chutneys (noix de coco, coriandre-menthe-coco, piment-coco) et d’un curry de légumes assez liquide. C’est parfait, même si le piment a été atténué pour les visages pâles. Je me demande souvent pourquoi les cuisines des pays chauds sont si réconfortantes par temps froid.
Je termine par un masala chai (thé aux épices) bien serré, du genre qui fait pousser les poils. Je m’en sors pour moins de 15 euros et les batteries rechargées à bloc.
Sangeetha – 170, rue du Faubourg-Saint-Denis, Paris Xe. Tél. 01 40 35 00 00. Ouvert tous les jours de 10 h 30 à 22 h 30. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Marseille : Gourméditerranée se penche sur l’agrume
Et j’en passe parce que je n’ai pas réussi à tout goûter ; hélas je n’ai pas, contrairement à certains (qui se reconnaîtront), l’endurance de goûter 14 desserts d’affilée. À propos, merci à Ezéchiel Zérah pour cette douce découverte.
À la petite cuillère
Textes et photos : Sophie Brissaud
Voir les commentaires (1)
Bonjour,
Je cherche un restaurant à Marseille où on peut manger une bonne choucroute. J'espère qu'on pourra me répondre si je laisse un message ici. En vous remerciant par avance, veuillez recevoir mes meilleures salutations et bonne année aussi, vu qu'on n'est pas encore le 31 !