Salon Millésime Bio Edition 2023 – Le Domaine “Les Terres d’Exéa » se rapproche de l’artiste Hervé Di Rosa, et du skipper Nicolas Rouger

En marge du Salon Millésime Bio Edition 2023, quelques vignerons recevaient tour à tour dans les restaurants montpelliérains pour présenter leurs nouvelles cuvées. 

Par Dominique Homs

Le Domaine Les Terres d’Exéa«  avait choisit Le Terminal #1des Chefs Pourcel pour un diner en présence d’Anne Besse, sa présidente, et Aymeric Izard son chef d’exploitation.

Diner au Terminal#1 pour les invités de la famille d’Exéa

Ce fût une belle découverte que d’approcher au cours de cette soirée, non seulement les cuvées exclusives du domaine mais une histoire de famille incroyable qui depuis la fin du XVIIIème, occupe cette magnifique région viticole qui se partage entre Minervois, Corbières et Pays d’Oc. Longtemps laissés dans une grande solitude, Le château de Sérame et ses terres vibrent d’un nouveau souffle, celui de la volonté farouche d’une famille, héritière d’un patrimoine architectural et agricole extraordinaire.

Le Château de Sérame attend comme la belle au bois dormant d’être réveillé ! ( Soufiane Zaidi) 

Une aventure humaine, certes mais avant tout une aventure d’aujourd’hui, placée sous le signe de la préservation de l’environnement dans le concept de “la viti-écologie” au coeur d’un domaine de 600 hectares dont 240 hectares de vignes. Depuis 2010 les vignobles sont exclusivement cultivés en Bio, 15 hectares en Biodynamie avec une conversion totale à terme. 5000 arbustes et fruitiers ont été replantés, 15000 d’ici la fin de l’année avec le dessein de recréer une occupation végétale propice au retour des insectes et des oiseaux, indispensables à la survie de notre agriculture. 

Les vignobles s’étirent tout le long du Canal du Midi (Soufiane Zaidi)

Un Domaine historique 

Le vignoble du Château de Sérame est un des plus anciens domaine du Languedoc et l’un des plus grands d’un seul tenant, ce qui l’isole et le protège d’un voisinage moins engagé ! Il serait trop long de déflorer ici tous les projets de la famille mais Anne Besse, descendante directe du premier propriétaire du château en 1799, le narbonnais Jean Barthélémy d’Exéa , nourrit l’espoir de recréer ici ”un lieu de transmission et de solidarité” Avant de s’attaquer au bâtiment lui même, il était indispensable de remettre tout le domaine en état. Aymeric Izard, Directeur d’exploitation met tout en oeuvre pour répondre à leurs attentes communes de préserver la bio diversité et le respect de l’histoire de ce lieu hors du commun.

Aymeric Izard, Directeur d’exploitation et Anne Besse Présidente des Terres d’Exéa au Terminal#1

Réaménagement du parc, restauration de la chapelle du XIXème (qui est encore sacralisée), et de l’aqueduc de la même époque qui servait à alimenter en eau le potager, l’orangerie et le château… ajouter à cela la création d’un potager en permaculture qui fournit déjà une grande partie du food-truck ouvert au public toute l’année en attendant peut-être une vraie table d’hôtes au château ? 

La chapelle baroque ou se trouve les sépultures des ancêtres de la famille (Soufiane Zaidi)

Ce ne sont pas moins de 30 personnes qui travaillent sur le domaine, assortis des membres de l’association IDEAL, porteuse d’ateliers et de chantiers d’insertion . Une belle démarche éthique et solidaire qui prépare le futur. Comme Anne Besse se plait à faire référence à Paul Valéry, qui était un ami de son grand père: “je travaille pour quelqu’un qui vient après …” 

Sébastien Ségone, chef de culture Mélanie Maurin coordinatrice technique et Laura Ferté oenologue et maitre de chai
Aymeric Izard, Directeur d’exploitation
Anne Besse et Mélanie Maurin

À la table du Terminal, dans une ambiance gastronomique et amicale, s’était joint à l’équipe d’invités Nicolas Rouger, skipper sétois, participant à la dernière route du Rhum avec son monocoque “Demain c’est loin”. Ce dernier est très engagé auprès des écoliers dans la transmission de la pratique de la voile et des métiers de la mer. Nourris des mêmes valeurs de persévérance et de partage, la Famille d’Exéa s’est associée à son projet. 

Le skipper sétois et la famille d’Exéa partagent les mêmes valeurs
Maquette du monocoque et sa voile peinte par l’artiste Hervé Di Rosa
Nicolas Rougier et son monocoque « Demain c’est loin » (Guilhem Canal)
La toile est étalée dans les chais du Domaine

Dans les caves du domaine, l’artiste sétois Hervé Di Rosa a ainsi crée sur une toile déroulée de plus de 30m de long, une voile symbolique. Retranscrit numériquement, un extrait de cette oeuvre à pris place sur la vraie voile du “Demain c’est loin” . Découpée en carrés, ces dernier gardés précieusement au Musée Paul Valéry, ces oeuvres seront vendues aux enchères dont les bénéfices seront reversés entièrement à des oeuvres caritatives. 

Ce véritable lieu de vie est ouvert au public proposant des balades à vélos et des randonnées oenotouristiques, mais aussi un food-truck, des produits gourmands, bientôt des stages de yoga et des cours de cuisine et enfin avec l’arrivée des beaux jours, des concerts dans le parc historique . 

Délicieuse soirée estivale sur les Terres d’Exéa
Le plus provençal: Terrasses de Sérame Chardonnay/Vermentino blanc et rouge IGP Pays d’Oc
Le Blason de Sérame: Le plus Méditerranéen AOC Corbières
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