Quoi qu’il en soit après les divers scandales aux États-Unis dans le milieu de la restauration, notamment ceux de harcèlement sexuel du fait du chef Mario Batali, la restauration en France pourrait encore être dans l’oeil du cyclone.
Dans les nouvelles générations, les choses changent pour plusieurs raisons indique le magazine L’express dans un article paru avant le week-end : » La nouvelle génération n’entend plus accepter ces agissements. Et dans un secteur où la main-d’oeuvre manque, les hiérarchies font plus attention au bien-être des équipes. « Ce n’est plus possible lorsque les cuisines sont ouvertes sur la salle, rappelle Stéphanie. Et puis les médias en parlent, les gens quittent leurs postes et dénoncent auprès de la médecine du travail ou aux prud’hommes… À un moment, si un chef veut avoir une brigade sur laquelle compter, il faut bien que les gens restent. »
Les violences en cuisine ne sont pas un mythe. Mais la parole ne s’est pas libérée, à l’heure du #Metoo et du #BalanceTonPorc? Témoignages.
#Metoo, #BalanceTonPorc… Alors que la parole se libère autour du harcèlement des femmes, le monde de la gastronomie garde le couvercle fermement vissé. Aux États-Unis pourtant, le chef star de la télévision Mario Batali est poursuivi pour harcèlement sexuel. La France pourrait-elle échapper à une affaire similaire? Pourquoi aucune femme n’élève publiquement la voix en cuisine pour révéler les comportements qu’elle a vécus?
« Derrière le mot harcèlement, il y a des comportements extrêmement variables, prévient Roland Coutanceau, psychiatre, psychanalyste, psycho-criminologue et coauteur de Stress, burn-out, harcèlement moral, de la souffrance au travail au management qualitatif (éd. Dunod). Un harceleur, c’est quelqu’un qui, de façon répétitive, manipule. On peut tous être harcelés. »
« Ne nous mentons pas, c’est un monde de ‘beaufs’, parfois racistes et homophobes, déplore Ludivine*, sous-cheffe également. Dans les cuisines, en bas de l’échelle, il y a les femmes et les gens de couleur. » « J’ai été embauchée en Belgique, raconte Pamela, 35 ans, sous-cheffe également. Rapidement, ça a commencé à dégénérer. Le patron était un tyran. J’ai perdu 30 kg en deux mois. Quand j’allais travailler, je pleurais. Au quotidien, c’était des insultes, des hurlements. Il n’a pas pu être violent physiquement avec moi, car je ne suis pas restée longtemps, même s’il levait parfois la main à côté de moi. Mais je l’ai vu prendre un cuisinier par le cou et lui plonger la tête dans les tiroirs des congélateurs, ou mettre des claques… Je me demande encore ce qui se serait passé si j’étais restée. Et ce stress a causé un problème permanent à ma thyroïde. »
Stéphanie*, elle, a été « enfermée dans la chambre froide, pour faire ‘pointer [ses] tétons’. Les cuisines sont souvent étroites. Au début de ma carrière, un chef de partie prenait un malin plaisir à frotter son entrejambe contre moi quand il passait ». Pamela, de son côté, s’est vue caresser les fesses par un collègue qui la draguait. « J’ai dit stop. Il a été vexé et l’ambiance s’est refroidie, mais ça s’est arrêté là. »
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Voir les commentaires (1)
Il faudrait faire une inspection au restaurant el restaurente de l'odysséum à Montpellier. Démission à la chaîne en cuisine. Les heures sup (plus de 50 heures) ne sont pas payées. Les employés ne sont pas respectés surtout si ce sont des femmes.