Mory Sacko – « La cuisine africaine avait besoin d’être actualisée, comme toutes les cuisines, comme la cuisine française. »

 Si la cuisine africaine s’ouvre une nouvelle voie en France, on pourra dire que c’est grâce au jeune chef Mory Sacko qui, depuis son passage à Top Chef et l’ouverture de son restaurant MoSuke, ne cesse de transmettre et d’intégrer une tradition culinaire qui a toute sa place dans l’univers gastronomique.

Mêler un savoir-faire culinaire à forte identité issu de la façon dont on mange sur le continent africain et les techniques culinaires de la gastronomie française, c’est ce que fait avec brio le chef Mory Sacko. Une mixité qui ouvre beaucoup de portes et qui intéresse beaucoup de jeunes chefs.

Découvrez l’interview du chef sur Europe 1 au micro de l’animateur Laurent Mariotte  dans l’émission « La Table des bons vivants »

EXTRAITS 

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Mory Sacko a tout du jeune prodige. Il y a tout juste un an, il a ouvert son premier restaurant, MoSuke, en pleine pandémie et est parvenu à obtenir le Graal de tout chef qui se respecte : une étoile au guide Michelin. Depuis, il est aussi devenu animateur culinaire pour France 3 avec l’émission Cuisine Ouverte, dans laquelle il explore à chaque fois un nouvel aliment, de la création à la dégustation (en réalisant lui-même des plats avec le produit en question). 

Photo Instagram 📸 @chrissaundersphoto

De quoi faire tourner la tête ! Mais pas pour Mory Sacko qui reste fidèle à ses origines africaines jusque dans sa cuisine. Il modernise avec brio les spécialités de son enfance mais il ne serait pas le seul… 

Savoir s’adapter – En cuisine, tout est question de temps et d’adaptation. Et la cuisine africaine ne fait pas exception, comme l’explique Mory Sacko : « Je pense sincèrement que la cuisine africaine arrive en France. » Un fait que l’on constate en regardant les restaurants qui ouvrent et qui sont de plus en plus portés sur cette cuisine, comme le MoSuke. « La cuisine africaine était restée sur ce qu’on mangeait en Afrique, qui n’était pas forcément adaptée au palais occidental, ni même au mode de consommation occidental. Et justement, il y a toute une jeune génération de chefs comme moi qui ont grandi et qui sont nés en France. On sait comment on mange en Occident et en France, mais aussi en Afrique, ce qui nous permet de réaliser une cuisine à la croisée des deux continents. » 

Une cuisine qui avait donc besoin d’être actualisée comme le fut la cuisine asiatique, maghrébine et française en leur temps. « La cuisine africaine avait besoin d’être actualisée, comme toutes les cuisines, comme la cuisine française. On a retiré les farines des sauces, on a allégé les sauces et c’est ce travail qui est en train de se faire dans la cuisine africaine. » Avis aux amateurs !

Par Coraline Brouez
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