Découvrez ce chef qui a les pieds sur terre… et bien encré dans son terroir !
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Le chef Tarn-et-Garonnais fêtera en juin les cinq ans de sa reprise du Bibent. Un grand repas de fête est prévu pour l’occasion. Il revient sur son amour du Sud Ouest et de la cuisine.
Pourquoi avez-vous repris le Bibent ?
Je suis natif de Montauban. Mon père a fini sa carrière d’adjudant à Toulouse et j’allais souvent le voir. J’admirais ce monument historique magnifique. Le voir dans un état délabré m’a donné envie de le reprendre.
Vous aviez donc envie de revenir à Toulouse.
Oui, je suis parti de la région à 20 ans pour aller à Paris. Au bout de toutes ces années, j’avais envie de revenir pour laisser des traces là où j’ai démarré mon métier.
Vous pouvez dresser un premier bilan de l’affaire ?
Depuis la reprise, le Bibent progresse chaque année. C’est Constant, on peut le dire ! Et c’est un plaisir pour moi de venir à Toulouse toutes les semaines. Tant pour la cuisine que pour le rugby. D’ailleurs, les joueurs viennent souvent manger ici.
Qui d’autre vient au Bibent ?
Des hommes d’affaires, des artistes qui jouent au théâtre. Mais aussi le grand public. On peut avoir une petite bourse et quand même se faire plaisir au Bibent.
Comment avez-vous découvert la cuisine ?
Quand j’étais gamin, j’allais avec mon grand-père chez le marchand de légumes ou choisir les morceaux de viande. Quand je rentrais à la maison, ça sentait bon : à 10 ans, j’observais ma mère faire le riz, les tomates farcies. Je goûtais. Et j’avais un copain dont le père avait un resto. Je passais mes journées dans sa cuisine. C’est l’odeur qui m’a donné envie de faire ce métier.
Quel est le premier plat que vous avez cuisiné ?
Le cassoulet. C’était avec mon maître d’apprentissage, Marcel Delmas. Un plat classique que j’étais capable de faire pour ma famille. Ce que je ratais en apprentissage, c’était le soufflet. Il retombait trop vite… Mais maintenant ça va, je le maîtrise.
La gastronomie du Sud-Ouest, ç’est quoi pour vous ?
C’est des jolis plats de terroir. On a la chance d’avoir un verger énorme, des fruits, des légumes, des confits de canard. On défend nos vraies valeurs et surtout, on ne copie personne.
Vous avez 65 ans. La retraite, vous y pensez ?
Un jour, un médecin m’a dit qu’il faut toujours travailler pour rester jeune. J’ai des projets plein la tête. Un hôtel à Montech, dans le Tarn-et-Garonne, pour accompagner le bistrot. Une autre cocotte comme celles de Paris aussi mais je ne peux pas trop en parler.
Envie de revenir à la télé ?
Non, ça va. J’ai fait cinq saisons de Top Chef, ça m’a passionné, j’ai fait de belles rencontres mais à un moment il faut laisser la place à d’autres personnages.
On vous connaît comme grand formateur. De qui êtes-vous le plus fier ?
Ma mère a cinq enfants et quand on lui demande ça, c’est compliqué… Je suis fier de tous, même si j’ai plus d’attaches avec certains gars. Yves Candeborde, par exemple, c’est mon poulain.