Entre deux préparations de cocktails, le chef barman est revenu pour nous sur l’esprit du bar Joséphine (ainsi baptisé en hommage à la chanteuse Joséphine Baker). « Avec cette nouvelle carte, on a voulu créer des cocktails autour de la musique, qui est un élément central du bar Joséphine. Il arrivait que Joséphine Baker, du temps où elle vivait au Lutetia, descende parfois chanter au bar ; cela nous a poussé à créer une connexion entre ses chansons et nos cocktails. On a donc écouté tous ses titres, et retenu les noms de dix d’entre eux, d’après lesquels nos cocktails sont inspirés. » Figurent ainsi à la carte le « J’ai deux amours », le « Paris Paris », le « Pretty little baby », le « Sur les toits de Paris », le « Bye bye black bird », et bien sûr, le « Je ne veux pas travailler ». Tout un programme !
Du côté de l’atmosphère, les choses ne sont pas en reste. Dans son nouveau décor post-rénovations, le bar Joséphine et ses immenses baies vitrées font figure de navire illuminé scintillant dans l’opacité nocturne du boulevard Raspail. Rameutant aussi bien une clientèle d’habitués que des oiseaux de nuit de passage, le lieu est animé, selon un bon ton renouvelé. « On veut que l’endroit renoue avec l’esprit du Lutetia d’autrefois, entre charme et décontraction », détaille Nicola Battafarano ; « qu’il soit accueillant, décontracté-chic, et ‘palace’ à la fois. Notre souhait, c’est d’en faire un cocktail bar en tant que tel, et une ‘place to be’ de Paris. Il faut que ce soit un bar d’hôtel bien vivant. » À la manière de Londres, donc, où les bars d’hôtels sont souvent des lieux en eux-mêmes, qui déploient leur propre attractivité, en parallèle (ou indépendamment) de l’hôtel dans lequel ils s’insèrent. Justement, on ne croyait pas si bien dire : Nicola Battafarano nous confie avoir exercé un temps à Londres, où l’énergie des bars l’a inspiré. Voyons ce que cette halte londonienne insufflera au Joséphine. À suivre, donc.