Il parle de « pratiques malfaisantes ». Invité de RTL vendredi 10 avril, Stéphane Layani, président du marché de Rungis s’est indigné des pratiques d’OGF, la société en charge de la gestion du funérarium élaboré sur le site du marché, pendant la durée de la crise du coronavirus. « Je suis très très en colère, je suis ulcéré, écoeuré », explique Layani.
Un entrepôt réfrigéré du marché de Rungis a été réquisitionné pour servir de funérarium afin de désengorger les morgues des hôpitaux franciliens, dont les capacités sont limitées pour faire face au lourd bilan du covid-19. OGF, qui s’en est vu confier la gestion est accusée par les familles des morts de pratiquer des tarifs exorbitants : plusieurs centaines d’euros pour un jour de conservation et des visites. Tout cela alors que les locaux du marché ont été « prêtés gratuitement » et que le péage est lui aussi gratuit pour les familles, insiste Stéphane Layani.
Il demande aujourd’hui une enquête de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour faire toute la lumière sur ce scandale. « On ne doit pas profiter de la crise du coronavirus pour faire payer les familles alors qu’elles sont en pleurs. »
Le Patron de Rungis à répondu à la polémique sur son compte Facebook
Je tenais à clarifier, après des malheureux articles qui ne donnent pas les bonnes informations.
Le préfet de Val de Marne a réquisitionné un bâtiment appartenant au Marché de Rungis pour mettre en place une maison funéraire. C’est un entrepôt excentré et isolé des autres pavillons du marché.
Je ne peux pas laisser penser que le Marché de Rungis serait responsable de quoi que ce soit dans cette affaire.
Rungis a mis un entrepôt à disposition gratuitement. Ce sont les grossistes en fleurs de Rungis qui ont fourni gratuitement des fleurs pour que ce lieu soit digne et que les familles soient accueillies correctement. Et contrairement à ce que certains essayent de faire croire, les familles entrent gratuitement sur le marché car nous, au marché international de Rungis, nous avons organisé une entrée spéciale pour qu’ils n’aient pas à payer le péage.
Le rôle de Rungis s’arrête là. Nos pensés vont aux familles.
Je suis très très en colère, je suis ulcéré, écoeuré, qu’on associe le nom de Rungis à des pratiques malfaisantes.
J’espère qu’une enquête de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sera ouverte pour faire toute la lumière sur ce scandale. Car on ne doit pas profiter de la crise du coronavirus pour faire payer les familles alors qu’elles sont en pleurs.