Installé en France depuis 2011 et riche d’une solide expérience dans le vin, un couple de Japonais a investi la somme de 150 000 € dans le vignoble de Banyuls-sur-Mer afin d’y produire des vins nature. Alors que leur première cuvée se retrouve à la table de prestigieux restaurants, notamment au Can Roca à Gérone ou encore Le Verre Volé à Paris, et que la deuxième est réservée à 75 %, la préfecture des Pyrénées-Orientales leur a notifié une obligation de quitter le territoire. Une situation ubuesque que dénonce leur avocat Jean Codognès qui a décidé d’attaquer l’arrêté préfectoral devant le tribunal administratif de Montpellier.
Selon l’avocat, l’activité économique ne peut pas être considérée comme florissante pour le moment mais les potentialités à l’export, le fait qu’ils investissent sur un territoire, et les synergies opérées grâce à eux avec d’autres producteurs du département participent au développement de tout un territoire.
Jean Lhéritier, président de Slow Food Pays Catalan et responsable du Salon Indigènes consacré aux vins nature, regrette également cette décision préfectorale. « Comme profession agrégé d’économie, je voudrais souligner à quel point ce couple de jeunes Japonais correspondent aux critères si fréquemment évoqués par le Président de la République Emmanuel Macron lui-même pour enrichir le rayonnement économique de notre pays, attirer des talents et des capitaux d’entrepreneurs innovants, des initiatives qui créent de la valeur. Cela s’applique de façon étonnante, ultra-rapide au démarrage des Pedres Blanques, leur domaine vinicole« .
Ce partisan d’une viticulture responsable et biologique confirme « une nouvelle tendance des consommateurs qui cherchent à aller loin dans la naturalité. Hiro et Ryé ont représenté cette énergie, cette volonté dès leur premier millésime, avec force et précision, par le grenache 2017 Pedres Blanques. Il n’y a qu’à voir le succès qu’ils ont obtenu au salon Indigènes. Dès leur premier millésime ! Qualité de raisin, choix pertinent de la date de vendanges, précision et perfectionnisme typiquement japonais dans la vinification… Ce serait vraiment une grande perte pour nous, collectivement, de les voir partir !« .
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t'investis dans un pays ou t'es en situation irrégulière ?? ben libre à toi ! mais après faut pas pleurer. d'ailleurs peu de chance que l'établissement soit à leur nom.