À cette occasion le quotidien régional LA MONTAGNE est allé à la rencontre du chef, qui évoque ses divers projets et fait un point sur ces dix années passées.
Une semaine après la réouverture du Couffour, Serge Vieira évoque une année charnière.
Quel sentiment vous anime pour cet anniversaire ?
Déjà, je me dis « dix ans, qui l’aurait cru. » Et j’en profite pour faire un clin d’œil à ceux qui nous disaient que ça ne marcherait pas. En dix ans, on est passé de 5 à 39 salariés, on a accroché une puis deux étoiles, on a ouvert un deuxième établissement, on a eu deux enfants aussi?!
Et on a sorti un livre, on a organisé des événements, on a contribué à faire parler du pays je pense. Cette année encore, on retrouve une photo du Couffour sur deux pages en ouverture du guide Relais et Chateaux, distribué partout dans le monde.
Concernant le château, justement, où en êtes-vous de l’achat ?
Durant l’hiver, j’ai fait venir un agent immobilier et un notaire. Chacun a fait une estimation, et j’ai transmis une offre qui correspond. La mairie a fait une contre- proposition, supérieure. On veut l’acheter, c’est le moment pour nous. On a besoin d’être propriétaire, pour pouvoir s’occuper des malfaçons, rénover, mais aussi faire des travaux pour proposer de nouvelles offres. C’est essentiel dans notre réussite. Mais on ne l’achètera pas pour un prix supérieur à sa valeur. En tout cas les relations sont bonnes avec la municipalité, il n’y a plus de dissensions comme il y a eu, donc j’ai bon espoir.
Êtes-vous inquiet de la fermeture de l’espace thermoludique de Caleden ?
On s’est volontairement mis en retrait de cette question et des polémiques. Aujourd’hui, il faut voir comment on peut aider Caleden dont on a besoin. Si on peut le faire, on le fera.
Sinon, nos gros investissements sont à Sodade. Le restaurant ouvre le 26 avril, et on espère que les travaux à l’hôtel seront terminés au plus vite. Et il le faut, les chambres des deux étages supplémentaires sont déjà vendues sur certaines périodes de l’été?!
On a aussi réglé quelques malfaçons. Et on va augmenter le volume d’ouverture : le restaurant sera ouvert six jours sur sept en période estivale, et ne devrait fermer qu’en décembre. Pour l’hôtel, ce sera du sept jours sur sept.
Et au Couffour ?
On a repris tout le mobilier. On voulait que tout soit parfait, parce qu’on est maniaque. Mais on va beaucoup communiquer cette année, et même si les petits défauts ne se remarquaient pas trop, nous, on les voyait. On a aussi refait les éclairages extérieurs, et installé des bornes de recharge électrique Tesla. Et dès le jour de l’ouverture, on a un client qui est venu parce qu’on était référencé par Tesla.
Quels sont vos projets et vos objectifs ?
Déjà, faire une bonne année. Ensuite, on va étoffer nos offres. On va essayer de faire des choses autour du VTT, pourquoi pas en couplant des balades avec des cours de cuisine. Et je n’ai pas abandonné mes autres projets. Je vois bientôt l’architecte pour la boulangerie-salon de thé dans le village.
Je voudrais vraiment amener les gens à consommer dans Chaudes-Aigues, et au-delà, promouvoir le territoire. Il faut se vendre, faire comprendre aux gens qu’on peut vivre dans le Cantal, qu’il y a tout ce qu’il faut.
Yann Bayssat