Et elle en connaissait un rayon côté cuisine, nourrie à la grande et traditionnelle cuisine française, elle a pu constater au fil des ans l’évolution de la gastronomie et l’émergence de nombreux grands chefs d’aujourd’hui. Elle finissait toujours son déjeuner avec une bouteille de Ruinart blanc de Blanc qu’elle partageait avec le chef.
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EXTRAITS
Elle était viscéralement parisienne. Elle habitait boulevard Henri-IV dans le 4e. Roxane Debuisson est décédée le 24 juin à l’âge de 91 ans. C’était une mécène de la gastronomie. Une cérémonie religieuse se tiendra le 2 juillet en l’Eglise Saint-Paul Saint-Louis, rue Saint-Antoine (Paris 4e) et l’inhumation aura lieu au Père-Lachaise (Paris 20e).
« Pour moi, disait-elle, Alain Ducasse et Joël Robuchon, ne sont que des hommes d’affaires ». Elle, ce pourquoi elle allait chaque jour au restaurant pendant plus de cinquante ans, c’était les cuisiniers, ceux qui l’accueillaient à table, chez qui elle se rendait derrière les pianos.
Les chefs qu’elle portait aux nues s’appellent Gérard Besson rue du Coq Héron (Paris 1er) – « Il ne m’a jamais déçu » -, Christian Constant quand il était encore au « Crillon » place de la Concorde (Paris 8e), Claude Peyrot du « Vivarois » (Paris 16e) ou encore le grand Bernard Pacaud de « L’Ambroisie » (Paris 4e) pour son chausson aux truffes – « Une des sept merveilles du monde » -, mais d’autres aussi comme Eric Fréchon, quand il n’était pas encore trois étoiles Michelin, plus modestement installé dans le 19e, là où je l’avais rencontrée.
Chaque jour donc, elle se rendait en Rolls Phantom V de couleur bleu marine, voire même dans une Citroën CX du modèle de celui utilisée en 1995 par Jacques Chirac lors de son élection à la Présidence de la République. A l’issue de ces déjeuners – avec son rituel champagne Ruinart Blanc de blancs -, elle distribuait de généreux pourboires au personnel.
Cette « marraine des cuisiniers » organisait aussi chaque 3ème jeudi du mois, un fameux casse-croûte matinal auquel se rendait le gratin de la restauration parisienne.
Ces dernières années, on la voyait moins en ville, mais ce sont les cuisiniers qui se rendaient chez elle, dans son appartement musée parisien. Un jour Gérard Besson, un autre Jean-Louis Nomicos ou Gabriel Biscay.
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