Et si on réservait son restaurant comme on commande un Uber ? D’un coup de pouce, on s’octroie une table dans une des adresses les plus prisées de Paris, en fonction de l’endroit où l’on est en train de boire un verre avec ses amis. La chose est maintenant possible. C’est en tout cas l’idée qui a poussé les fondateurs de «Bim» à créer leur application. «Notre promesse est simple, on souhaite garantir aux utilisateurs d’être toujours certains de trouver une table dans les meilleurs restaurants autour d’eux. Et, d’un autre côté, offrir aux restaurateurs un moyen efficace de gérer les annulations de dernière minute», explique Anne-Christelle Pérochon, la fondatrice, âgée de 26 ans.
Tout se passe «in-app»
Créée en avril 2016, cette application connaît un succès fulgurant. Le nom, qui reflète l’instantanéité, vient de l’onomatopée «Et bim !». Aujourd’hui disponible à Paris, Bordeaux, Marseille, Lyon et en cours de développement à l’international, Bim recense ainsi 1 300 restaurants et compte plus de 70 000 membres actifs, selon sa fondatrice. Elle sélectionne notamment les 100 meilleures tables dans plusieurs catégories (gastronomie, street food, café, etc…). L’application semble avoir trouvé son public. Plutôt CSP + (catégories socioprofessionnelles les plus aisées). «Avec Bim, j’ai vraiment une sélection de restaurants de choix et je peux réserver en temps réel. Je fais partie des personnes qui préfèrent aller dans un très bon restaurant une fois par semaine plutôt que dans plusieurs restos où la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. En plus, on réserve une fois et on n’a pas besoin de passer en caisse, l’appli gère l’addition automatiquement, ce qui est aussi assez agréable», précise Aude, une utilisatrice régulière depuis quelques mois.
«Cette application m’a été conseillée par un restaurant qui était complet ! Aujourd’hui, je l’utilise pour réserver des tables en dernière minute, payer l’addition mais également comme un guide de restaurants pour me donner des idées. Cela me facilite la vie quand il s’agit d’organiser une sortie», ajoute Martin Isidori, un autre utilisateur.
On reçoit sa facture par e-mail
En effet, à l’instar d’Uber, on peut rentrer ses coordonnées bancaires dans l’application, qui s’occupe du reste. On reçoit ensuite sa facture par e-mail. Les restaurants partenaires de Bim proposent ainsi le paiement «in-app», ce qui représente pour eux une vraie garantie pour lutter contre le principal fléau des cuistots, le «no-show». Avec l’application, les restaurateurs peuvent à la fois percevoir une pénalité (10 % du ticket moyen) en cas d’absence des clients et tout de suite ouvrir la table à une réservation en temps réel grâce à un système de «pushs» sur l’appli. Résultat : les utilisateurs obtiennent une table de choix et n’oublient pas leur réservation.
« Nous nous rémunérons principalement avec un abonnement mensuel pour les restaurateurs et 5 % sur l’addition. C’est rentable pour les restaurateurs, l’abonnement n’est que de 39 € par mois », précise Anne-Christelle Pérochon.
Le chef Akrame Benallal, a tout de suite adhéré au concept. « On peut avoir une moyenne de 5 % de tables vides par service, soit environ 200 tables par an. Si on prend le ticket moyen de mon établissement, on arrive à 33 000 € de pertes par an. » Une note un peu salée qui favorise l’adoption de Bim par les restaurateurs.
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