Quand on aime, on ne compte pas ! L’acquéreur du Guide – un chef étoilé dont le nom n’a pas été communiqué – est un passionné. Comme tous ceux qui assistaient à la vente. « Je collectionne les plaques depuis l’âge de douze ans, en raison de leur graphisme. Ce qui est très intéressant chez Michelin, c’est le travail autour du dessin, autour de l’envie qu’on peut donner », explique un collectionneur. « Tout ma famille était Michelin donc ça a commencé comme ça. Chaque fois que je voyais dans les brocantes un petit objet Michelin je le prenais. Au fil des années, les objets Michelin, ça pousse chez nous, il va falloir agrandir les murs », plaisante une autre collectionneuse.
L’univers Michelin dispersé aujourd’hui était comme une liste à la Prévert, guides, casquettes, montres, réveils, t-shirts, jeux, cartes routières, plaques émaillées, figurines, affiches, des lots à tous les prix pour satisfaire toutes les bourses, tous les collectionneurs. « On aurait la possibilité de vendre tous les lots regroupés par thème, mais l’idée c’était que quelqu’un puisse compléter sa collection ou démarrer même timidement un début de collection. Le but pour nous c’était d’intéresser un maximum de gens à l’univers Michelin et de pouvoir susciter des vocations », affirme Me Alain Courtadon, commissaire-priseur.
La pièce d’exception, le Graal pour tous les passionnés, collectionneurs d’objets mythiques de la marque mythique, un exemplaire du guide dans sa première édition, celle de 1900. À cette époque le guide était distribué gratuitement et la première édition était sortie à 7000 exemplaires. Il n’en reste que peu en circulation… et les exemplaires restant sont de vraies mines d’or pour leurs propriétaires.