Top Chef 2025 – Épisode 1 : Décryptage des 7 premiers candidats

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Ils sont sept à avoir inauguré la 16e saison de Top Chef. Sept candidats à faire leur entrée sur le rooftop du Printemps Haussmann, avec Paris à leurs pieds, des casseroles dans les mains et une seule idée en tête : convaincre. Une poignée de minutes pour trouver un angle, se distinguer, séduire les chefs. Et dans l’ombre, déjà, les Inspecteurs du Guide Michelin. Retour sur les personnalités à suivre de près dans cette nouvelle promotion.


Top Chef : Quentin Mauro, le premier Coup de cœur plein d'émotion de la  saison 16Top Chef : Quentin Mauro, le premier Coup de cœur plein d'émotion de la  saison 16

QUENTIN – L’intensité à fleur d’assiette

Il est le premier à avoir bouleversé le public. Pas seulement pour son histoire – celle d’un gamin élevé par sa grand-mère après la perte brutale de sa mère – mais parce qu’il parvient à transformer cette émotion en cuisine concrète. À 24 ans, ce sous-chef dans un étoilé s’affirme dès la première épreuve avec un poulet-purée maîtrisé, puis réalise un quasi sans-faute sur le défi à 4 euros.

Son plat autour de la carotte et de la truite est salué par les Inspecteurs du Guide Michelin, qui lui décernent le tout premier coup de cœur de la saison. Il gagne sa place dans la brigade de Glenn Viel, et probablement déjà… dans la course au titre.

Force : Une sensibilité canalisée par une technique solide.
Ce qu’il dit : « Je me dis vis, bordel ! »

Portrait de Philippine, candidate de Top Chef 2025, saison 16Portrait de Philippine, candidate de Top Chef 2025, saison 16

PHILIPPINE – L’instinct brut et les idées affûtées

Autodidacte, vive, créative : Philippine séduit dès l’entrée avec un pilon en trompe-l’œil, revisite astucieuse du poulet-pomme de terre. Elle décroche la veste rouge d’Hélène Darroze. Sa deuxième assiette – un cannelloni de blette aux moules, avec pickles de raisin et émulsion de pomme de terre – fait mouche. Pas de coup de cœur, mais une belle promesse.

Elle cuisine au feeling, mais sans jamais perdre de vue l’équilibre. Philippine avance à l’instinct. Et pour l’instant, ça fonctionne.

Force : L’originalité sans excès.
À suivre : Sa capacité à gérer la pression technique dans la durée.

CHARLES – L’autodidacte qui cherche ses appuis

Il partage sa vie avec Philippine, mais pas forcément sa sérénité. Charles commence en difficulté. En cuisine, la pression monte vite, la confiance vacille. Mais il tient bon. Etchebest le secoue, il encaisse, et redresse la barre avec une assiette franc-comtoise sur l’oignon qui impressionne les Inspecteurs.

Son parcours sera celui d’un apprentissage express. Il ne vient pas d’une brigade étoilée, mais il a envie. Reste à voir s’il pourra tenir le cap.

Force : L’humilité et le potentiel brut.
Défi : Ne pas se faire submerger par le stress.

NOÉ – Le Belge généreux à canaliser

Barbu, solaire, attachant : Noé séduit les chefs avec sa personnalité, mais manque un peu de tranchant dans ses assiettes. Dans la première épreuve, son plat n’est pas assez marqué. Stéphanie Le Quellec le recadre. Il doute, s’agite, doute encore. Puis revient dans la course avec une assiette sur la sardine – juste en goût, mais un peu chiche en quantité.

Il est recruté, sauvé, encouragé. Il faudra qu’il affine son style. Qu’il ose. Mais il est bien là.

Force : Une générosité qui peut toucher juste.
À travailler : La lisibilité des plats et la prise de risques.

ESTEBAN – L’audace désorganisée

Il a l’accent du soleil et la créativité d’un chef en mouvement permanent. Esteban veut faire différemment. Sa composition pied de cochon-moules intrigue, mais manque de cohérence. Les goûts sont forts, les cuissons discutables. Paul Pairet aime son grain de folie, mais attend davantage de rigueur.

Esteban est un joueur, un instinctif. Il peut tout renverser… ou se perdre en route.

Force : L’originalité et le tempérament.
Risque : Aller trop vite, trop fort, sans cadrer.

NOÉMIE – Le feu de bois et la volonté

Elle vient de Rennes, cuisine tout au feu, et parle avec douceur. Mais derrière son apparente discrétion, Noémie a du caractère. Malmenée dans la première épreuve, elle part en dernière chance. Elle choisit de ne pas faire de dessert, mais une entrée iodée au dashi, aux agrumes et aux algues. Un pari audacieux. Payant. Elle reste, sans brigade, mais avec une première victoire intérieure.

Elle a montré qu’elle savait se relever. Il faudra désormais qu’elle s’impose.

Force : Une approche atypique, des partis pris affirmés.
Objectif : Trouver une brigade et se faire entendre.

KILIAN – Sorti trop tôt ?

C’est le premier éliminé. À 22 ans, tatoué, décidé, il rêve de Pairet… mais ne trouve pas sa place. Sa première assiette ne convainc pas. En dernière chance, il propose un dessert sage, presque scolaire. Ce n’est pas suffisant. Les chefs tranchent. Il sort. Peut-être trop tôt. Les brigades cachées pourraient lui offrir un sursis. À suivre…

Force : Une vraie envie.
Limite : Trop peu de prise de risques, trop de retenue.

Cette première semaine l’a confirmé : Top Chef 2025 sera une saison de contrastes. Des candidats très jeunes, d’autres déjà aguerris. Des parcours de vie forts, des techniques inégales, mais une constante : tous ont une histoire à raconter. Et c’est là, dans cette capacité à transformer une trajectoire en une assiette lisible, que se jouera cette saison.

Prochain épisode : sept nouveaux candidats à découvrir. Et toujours, dans l’ombre, le regard exigeant des Inspecteurs Michelin. Parce qu’aujourd’hui, le talent ne suffit plus. Il faut convaincre. Et tenir.

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