Yoshinori – Yoshi Morie
 – Balade sensible et raffinée aux inspirations japonaises

 Yoshinori – Yoshi Morie
 – Balade sensible et raffinée aux inspirations japonaises

Julie Limont vous amène aujourd’hui dans le 6 ème arrondissement de Paris, dans les cuisines du chef japonais Yoshi Morie.

Lorsque j’arrive, un peu avant le service, en ce mercredi midi, au bout de la rue animée Grégoire de Tours, ils sont trois à m’accueillir, dans cet espace lumineux et empli de délicatesse. Olivier Marchand, passé par le Taillevent et l’Astrance notamment, s’affaire avec calme et efficacité à terminer le dressage de la salle.
 Yoshi Morie et son second, Kazunari Hara (anciennement chez Toyo et au Clown Bar), finissent un déjeuner avalé sur le pouce avant de poursuivre les mises en place dans une micro-cuisine semie- ouverte.
 L’ambiance est souriante et détendue, voire malicieuse, et le chef m’accorde quelques instants pour me narrer son parcours.

Yoshi Morie


Kazunari Hara


Olivier Marchand

Formation et débuts

Yoshi naît au Japon et y acquiert le goût pour la cuisine et la curiosité à toujours rechercher des saveurs étrangères.

Sa formation débute à l’école hôtelière du TSUJI pour se terminer en France par un stage à La Rotonde, sous la direction de Philippe Gauvreau.

Une fois diplômé, il travaillera 5 ans à Tokyo (Aladdin, Côte d’Or, Giverny), avant de prendre le poste de chef de cuisine au Petit Verdot, rue du Cherche Midi, où il restera 5 années, et trouvera réellement son identité : le bistrot qu’était le lieu au départ, à force de persévérance et de remises en questions, à force de stages, également, en vue de parfaire ses techniques et peaufiner ses dressages, profitant du moindre congé donné, du Cristal Room Baccarat de Guy Martin au Mandarin Oriental de Thierry Marx, deviendra table gastronomique reconnue.

Yoshi fera ensuite l’ouverture de Encore, dans le 9ème, puis prendra la tête des cuisines de l’Auberge du 15, où il sera libre de déployer toute sa créativité, jusqu’à sa fermeture.

Dressage du tartare de veau

Le tartare de veau de Corrèze est accompagné de courgettes et de coques.

Yoshinori – Retour en cuisine pour le service.

Les gestes sont précis et mesurés, les échanges tout en regards et japonais. Les réponses à mes interrogations se résument à quelques simples mots, que je me vois bien souvent obligée, malgré mon embarras pourtant balayé par son air amusé, de lui faire répéter. Il règne comme une sorte de nonchalance habillant maîtrise, justesse et concentration à l’extrême. Je décide au final de me laisser porter par les images de ce bal d’une fluidité impeccable entre cuisine et salle.

Huître d’Utah-Beach n°1, charbon de poireaux et huile de baie de genièvre

Aujourd’hui Yoshi écrit donc ici la suite de son histoire, nourrie de techniques et inspirations japonaises, au service de produits de grande qualité qu’il aime à proposer dans des cuissons bien souvent minute, pour servir des assiettes d’un raffinement et d’une délicatesse quasi poétiques.

Dressage du plat de petits pois

Petits pois de Provence en gelée de cosse, chou-fleur et huile de Sicile

Fumage de la Bonite

Bonite de Saint-Jean-de-Luz, pavot, bergamote et rhubarbe salée

Tartelette au foie de lotte, fond réalisé à base du pain de Thierry Delabre, avec lequel Yoshi travaille

Chelsea

Merlu de ligne, mousseron et Chrysanthème/café/noisette

Echine de cochon de Dordogne, ail des Ours et olives noires de Kalamata

Ris de veau rissolé, asperges vertes, girolles et poivre de cassis.

Yoshinori
 –18 rue Grégoire de Tours
 – 75006 Paris

Textes et Photos – Julie Limont

facebook.com/yoshinorimorie/

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