Tours – La Cité Internationale de la Gastronomie cherche un moyen de rebondir

 Pas facile de mettre en place la Cité de la Gastronomie à Tours, un peu plus de 5 ans après les premières décisions prises en 2013 et les diverses actions menées durant les 4 dernières années, la jeune cité de la Gastronomie peine à trouver sa ligne directrice. Plusieurs péripéties ont émaillé le parcours de ces dernières années l’association « Tours, Cité Internationale de la Gastronomie en Val de Loire » devait porter le label sur le plan culturel et touristique. Labellisée sur un thème précis,  « La gastronomie, un art de vivre à la française », Tours, contrairement aux autres cités, s’affranchissait alors d’un projet autour d’un lieu totem pour développer « du contenu plus que du contenant ». Dans les faits, le projet tourangeau se concentre dès lors sur quatre domaines : la formation et la recherche, la culture et le tourisme, les liens avec les producteurs locaux et les produits du terroir, et enfin l’éducation à la santé et au bien-être, mais peine à être visible et lisible à l’extérieur de son propre milieu.

Et même si tout est loin d’être négatif, l’association ayant réussi à être fédératrice en regroupant notamment 150 acteurs du territoire autour du projet, elle a au fur et à mesure cristallisé les mécontentements face à ses choix jugés peu porteurs mais aussi une communication parfois hasardeuse. Un point de non retour avait même semblé être atteint avec l’organisation du festival « Tours et ses Franco-Gourmandes » qui n’avait pas su séduire au point de voir sa deuxième édition annulée.

Pour en savoir plus sur la dissolution de l’association Cliquez ICI 

Source info-Tours.fr – Géré jusqu’à présent par une association présidée par Emmanuel Hervé, le label « Tours, Cité internationale de la gastronomie » va changer de mode de gestion. L’association qui avait été chargée en 2015 de faire vivre et développer ce label a en effet jeté l’éponge en ce début d’année et procédé à sa dissolution.

La fin d’une période de près de 4 ans pendant laquelle l’association en question et les collectivités (Ville de Tours, Métropole, Département et Région) n’ont pas toujours fonctionné de concert. La région ayant notamment retiré sa subvention en 2018.

De quoi faire réagir les élus de Tours, notamment de l’opposition ce lundi en Conseil Municipal. « Alors que l’association est dissoute, quels événements va-t-on avoir ? On a appris qu’il va y avoir un nouveau festival Planète Goodfood, pourrait-on en savoir plus ? Sur le contenu on espère une meilleure qualité que les Francos Gourmandes, qui était un événement hors sol. Quelle est la nouvelle philosophie de la Cité de la Gastronomie ? Va-t-on impliquer des acteurs locaux ? »  s’est interrogé Emmanuel Denis (EELV).

« Le label appartient à la ville » a rappelé Jérôme Tebaldi, adjoint au rayonnement, « l’association a eu des missions qu’elle a menées comme Le Grand Repas qui a été une réussite. Nous l’avons suivie jusqu’au bout ».

Concernant le nouveau festival en question, dont la présentation a été faite par Tours Evénements il y a peu, on sait juste qu’il se tiendra les 31 mai et 1er juin prochains. Pour le reste, aucun élément n’a été dévoilé. Cécile Estivin, la présidente de Tours Evénéments, structure qui va reprendre la partie événementielle de la Cité de la Gastronomie, a évoqué un réancrage au niveau local, notamment en s’appuyant sur des événements existants : Mondial du fromage, Vitiloire, salon Ferme Expo… « On travaille aussi avec les chambres consulaires » a précisé l’élue avant de rappeler : « Un label n’est pas toujours facile à suivre ».

Quant à la Villa Rabelais du Boulevard Béranger, l’IEHCA (Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation) et le pôle alimentaire de l’Université de Tours, continueront de l’occuper et devraient être en charge de sa gestion en tant que lieu totem de la Cité de la Gastronomie.

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