Le salon Omnivore de Montréal a fermé ses portes après 4 journées consacrées aux chefs et aux « sourceurs » des chefs ! Une belle réussite qui a attiré un public d’initiés, mais aussi des néophytes en recherche de nouveautés à découvrir tout autant qu’une certaine forme d’apprentissage de ce qu’est la cuisine contemporaine.
Comme l’a souligné Luc Dubanchet en guise de préambule aux premières Masterclass. Ici à Montréal pas de codes, pas de règles c’est la liberté totale pour les chefs qui travaillent au gré de leur envies ! Les toques, les étoiles cela enferme le cuisinier dans les codifications insupportables. » Ici à Montréal c’est une scène contemporaine et il faut savoir qu’être d’avant-garde c’est très fragile et que l’on a souvent envie de revenir sur une base sécurisée…un jugement sur une visite n’est jamais suffisant pour se faire une idée et approcher le travail de ces virtuoses ! «
Le chef John Winter Russell du Candide à Montréal et originaire d’Ontario en a fait les frais avec une critique gastronomique de la presse canadienne ! C’est pourtant un « bébé » Omnivore de tout premier plan qui de plus est engagé dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Dans son restaurant, ouvert depuis un an à peine dans un ancien presbytère du quartier de la petite Bourgogne, il s’est donné un but : régaler ses convives certes mais surtout le faire en respectant le local, le régional, le produit de saison que l’on trouve à Montréal mais aussi dans l’Ontario !
Un beau talent et un bel humour pour le servir, John surfe sur la vague d’un récent et bel article du New York Times … un magnifique coup de pouce médiatique qui lui remet le pied à l’étrier. En parallèle, le chef se bat pour un meilleur usage du produit, né du travail des femmes et des hommes qui le font pousser « J’utilise tout dans un légume et j’essaye de ne pas le laisser parce qu’il n’est pas beau , on gaspille trop » avoue t-il « et on doit se battre pour cela » !
Ce chef passionné de cuisine, qui a laissé tomber ses études dans la finance pour se consacrer aux fourneaux, a un parcours sans faute auprès de Samuel Pinard, le chef de la Salle à manger puis en solo au Van Horne où Omnivore l’a « déniché » ! Des convictions sincères et sans concessions pour un jeune talent de la cuisine contemporaine qui donne du temps et de l’énergie pour aider les populations défavorisées, comme il le dit lui même : » notre mission c’est de nourrir…mais tout le monde ..! » Tomates, aubergines, palourdes et herbes du jardin pour le premier plat …chou fleur, oignons fumés, morue salée, ciboulette pour le second !
restaurantcandide.com
Dans la série des débats menés autour de la scène « sourceurs « productrices et producteurs…. Alex Cruz et Cyril Gonzales de la Société -original « École Buissonnière » ont su avec conviction présenter leur nouveau défi : faire découvrir aux Québécois leur patrimoine naturel dans une consommation raisonnée de produits locaux perdus ou méconnus ! Des accompagnements qui se déclinent aussi bien dans les poissons de lac que dans les volailles ou la mise en avant du bœuf du Québec ! Le tout étant de consommer local et de privilégier le circuit court ! Un débat passionné et politique qui a conduit tout de même à une réflexion approfondie sur nos manières de consommer !
La passion des belles tables ne quittera pas Montréal avec Omnivore ! En effet dès le 3 novembre, la 5ème édition de Montréal à table – MTL à table – débutera et durera jusqu’au 13 novembre. Cette année, les Vins du Languedoc en sont les partenaires et seront servis à la table des 150 restaurants participants. Seront offerts des menus 3 services pour le repas du soir à 21, 31 ou 41 dollars canadiens !
http://www.tourisme-montreal.org/mtlatable/
Retrouvez-nous très vite pour une jolie balade dans Montréal gourmand !
Dominique Homs en direct de Montréal pour Food&Sens
www.omnivore.com