Martina Caruso, chef une étoile au guide Michelin Italie, est la nouvelle lauréate du prix « Chef femme de l’année Italie 2019 « . Son nom a été choisi, parmi des dizaines d’autres, par les inspecteurs du Guide Michelin Italie et les membres de l’Atelier des Grandes Dames Veuve-Clicquot, un cercle dédié à Barbe-Nicole Clicquot-Ponsardin (dite la Veuve Clicquot) qui se propose de créer un réseau professionnel sur le thème de la féminité en cuisine.
La cérémonie de remise des prix a eu lieu le lundi 4 mars 2019 au cours d’un cocktail dinatoire organisé à l’hôtel The Yard à Milan.
Devenue célèbre pour avoir été en 2016 la plus jeune italienne à conquérir un macaron au guide rouge, Martina Caruso s’est vue décerner le titre de femme de l’année « pour sa grande volonté et sa capacité de progresser tout en restant très attachée à sa petite île, Salina. Grâce à sa technique, sa touche féminine et sa cuisine structurée, à la fois fraîche et délicate, Martina Caruso propose des plats très originaux qui valorisent les saveurs et les arômes de son terroir. »
Vingt-neuf ans et une grande détermination – Martina Caruso est tombée amoureuse de la cuisine en regardant son père travailler dans les cuisines de l’hôtel de famille, Le Signum. À 16 ans, elle a abandonné sa magnifique île de 27 habitants, dans l’archipel des Éoliennes, pour suivre une formation professionnelle à l’école hôtelière de Cefalù (Palerme). Seulement huit ans après, elle est retournée aux fourneaux du Signum pour remplacer son papa. Elle a profité des fermetures saisonnières de l’hôtel pour se perfectionner aux côtés de chefs très compétents tels que Jamie Oliver, Antonello Colonna* et Gennarino Esposito**.
» C’est une récompense qui me gratifie et qui gratifie toutes les femmes qui font ce travail : un travail magnifique mais fatiguant, pour lequel il faut montrer beaucoup de passion et de détermination « . Martina Caruso a ensuite voulu dédier cette victoire à sa mère qui, avec sa ténacité, a récemment réussi à faire ouvrir un cinéma dans la petite île de Salina: » Même si je parle souvent de mon père, c’est elle qui m’a appris à ne jamais avoir peur de suivre mes propre passions. «
Par Lorena Lombardi
Photos : Lino Vannucchi