Prochaines étapes : Marrakech, pour la coupe d’Afrique, et Lyon pour la finale mondiale en janvier 2019
Turin, le 10 juin 2018. Pour la première fois, l’Italie, le Pays du tiramisu et des glaces, a accueilli la prestigieuse finale de l’European Pastry Cup, la sélection continentale de la Coupe du monde de la Pâtisserie.
Après des mois de préparation, les équipes de Pologne, Suède, Belgique, Bulgarie, Suisse, Turquie et Russie (l’Israël était absent) ont dû faire face à une longue et épuisante compétition qui, après 4 heures, a vu couronner les Suédois, Martin Morand et Jessica Sandber, sont donc champions d’Europe.
La compétition de ce dimanche a été une épreuve qui restera dans l’histoire. D’abord parce que c’est celle qui précède le 30e anniversaire de la coupe du Monde de la pâtisserie, une étape très importante pour le concours. Ensuite parce que ça a été le première édition à inaugurer un nouveau format : les cuisines des candidats étaient ouvertes au public, ce qui a permis à 1300 personnes d’encourager leurs champions préférés tout au long de la compétition. Sans oublier qu’après Genève et Paris, Gabriel Paillasson Président de la compétition a délibérément choisi l’Italie comme la première des destinations pour ce rendez-vous qui – à partir de cette année – va devenir itinérant.
Les raisons, que le chef Paillasson lui-même a énoncé lors de l’ouverture du concours et réitéré lors de la cérémonie de remise des prix, étaient principalement deux : la première, plus objective, est que l’Italie est le pays des champions du monde avec Fabrizio Donatone, Emanuele Forcone et Francesco Boccia ; la deuxième, plus personnelle, concerne le fondateur du concours lui-même qui, « étant le grand-fils d’un coiffeur italien », se sent très attaché à l’Italie et à la ville de Turin en particulier, où il a gagné la première Coupe d’Italie de la pâtisserie il y a 30 ans.
Mais revenons à la competition. Les 8 équipes ont eu 5 heures pour préparer un entremet à base de fruits, 10 desserts sur assiette, une sculpture de sucre et une sculpture de chocolat, en les classant selon un thème de leur choix. A l’issue du temps, le jury, composé par les présidents nationaux de chaque pays participant et des présidents d’honneur de la Coupe d’Europe de la pâtisserie Gabriel Paillasson et Martin Chiffers, ont goûté et jugé le travail de chaque équipe en évaluant leurs prestations, les présentations (de l’assiette, de l’entremet et du buffet) et, bien sûr, le goût.
C’est avec 1928 points que la Suède, et ses créations sur le thème de « Mère Nature », a remporté le trophée convoité de 4000€, le titre de Champion d’Europe et l’opportunité de participer à la grande finale de Lyon lors du prochain Sirha. Tout comme y participeront la Belgique, deuxième avec son thème « Anges et Demons », et la Suisse, qui a gagné la troisième place en proposant à table des desserts consacrés sur le thème du « Petit Prince ». La Pologne aussi pourra partir pour Lyon : grâce à la performance de son équipe composée de Michal Doroszkiewicz et Marek Moskwa, ils ont obtenu une wild card qui leur permettra de participer à la grande finale. La Pologne a également reçu le Prix Sucre, tandis que le Prix du chocolat a été attribué à la Russie, la grande perdante de cette édition. A la Turquie, le prix « eco-responsabilité ».
A 18 heures, après plein de présentations et d’interviews avec de grands chefs pâtissiers, des dégustations à l’aveugle, des dégustations de glaces et bien d’autres divertissements, la journée s’est terminée dans un beau moment de fraternité. La journée fut d’une grande réussite, chacun a pu y trouver son bonheur, candidats, jurés et public. Il ne nous reste plus qu’à attendre la fin du mois car après la Coupe d’Afrique du 29 juin à Marrakech, nous connaîtrons tous les noms des 22 pays qui s’affronteront en janvier 2019 pour devenir le nouveau pays champion du monde de la pâtisserie. L’aventure continue !