L’ancien premier ministre français, actuel sénateur de la Vienne et président de la commission des affaires étrangères, donnait à l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) une conférence sur un aspect méconnu de la passion qui lie les deux hommes.
« Je ne pensais vraiment pas que la gastronomie avait un tel impact sur les relations internationales. » Joël Robuchon a beau être l’un des chefs les plus étoilés du monde, vendredi il a appris quelque chose sur son art grâce à son ami et compatriote Jean-Pierre Raffarin. L’ancien premier ministre français, actuel sénateur de la Vienne et président de la commission des affaires étrangères, donnait à l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) une conférence sur un aspect méconnu de la passion qui lie les deux hommes. Il a initié un parterre d’étudiants au poids de la gastronomie dans les interactions entre les grands de ce monde.
« La diplomatie revient aujourd’hui au premier plan « , a d’abord plaidé JP Raffarin, avant de détailler de quelles manières celle-ci peut passer par l’estomac. » On a toujours veillé à ce que la gastronomie soit présente dans les lieux de pouvoir. Du temps de Jacques Chirac, montrer sa puissance, c’était multiplier le nombre de plats. «
Les dîners d’Etat sont autant d’occasions de faire passer des messages, mais aussi de créer la confiance et, en définitive, d’étendre son influence. L’ancien chef de gouvernement a aussi évoqué l’importance du placement des convives : » Placez vos amis en face de vous, et les personnes que vous voulez convaincre à côté de vous, en quelque sorte dans votre camp. «
Avec une petite majorité d’étudiants internationaux, l’EHL était l’endroit rêvé pour une telle master class. C’était aussi l’occasion d’évoquer l’école d’arts culinaires que Joël Robuchon s’apprête à ouvrir en France, près de Poitiers, avec l’aide de Jean-Pierre Raffarin. Un institut avec lequel l’EHL a d’ores et déjà noué une coopération.