POTONG – Nous nous sommes rendu au restaurant Potong dans le bouillonnant quartier de Chinatown à Bangkok – Potong c’est un restaurant comme vous n’en trouverait pas ailleurs, un satellite gastronomique au milieu des milliers de commerces tenus par la communauté chinoise.
Le restaurant est très en vu, surtout depuis que le classement du 50 Best Asia’s l’a hissé à la place 35 ème place des 50 meilleures tables du continent Asiatique, le guide Michelin a suivi en lui décernant aussi une étoile en 2023.
Le restaurant interpèle par l’architecture de son bâtiment très étroit, une bâtisse historique devenues tellement rares dans un Bangkok qui est entrain de se transformer en mégalopole moderne et de perdre son âme. Un lieu qui fait appel à la mémoire, aux 5 éléments, à les Juxtaposition entre le monde d’hier et celui d’aujourd’hui.
Depuis son ouverture en 2021 le restaurant de la chef PAM ( Pichaya Soontornyanakij c’est son nom) ne cesse de décrocher des prix, il faut dire que bien le storytelling est bien huilé, ici tout est fait pour faire vivre aux convives une expérience hors du commun.
Et outre l’excellente cuisine que nous traiterons dans le prochain post, c’est la conception elle même du bâtiment et son design qui vous amène dans un voyage au coeur d’une Thaïlande dont on rêve tous.
Dès l’entrée ( d’ailleurs l’enseigne l’indique ) ici vous pénétrez dans un concept de « cuisine thaï-chinoise », ce qui rend le champs des possibles assez large ! Vous imaginez la complexité des différentes cuisines chinoises qui se mêlent à la savoureuse et colorée cuisine Thaï, ce que cela peut donner ? Et bien ça donne la cuisine de la chef PAM, avec son histoire, son parcours, sa sensibilité.
Vous serez accueillis au nez-de-chaussée par une sympathique équipe qui s’active derrière un comptoir ou sont alignés des bocaux d’épices ou des produits sont en phase de fermentation. C’est très inspirant, d’autant que ce bâtiment était une ancienne pharmacie botaniste, où l’ont préparait les mélanges d’herbes pour soigner les maux du quotidien.
» Potong » signifie approximativement « simple », c’était le nom de m’entreprise médicinale de la famille de la chef.
Potong est composé d’un immeuble de cinq étages âgé de plusieurs générations qui abritait l’entreprise familiale de phytothérapie chinoise depuis 1910. Restauré en deux ans et demi dans le cadre d’un projet architectural majeur, le site abrite aujourd’hui la table gastronomique, des salons privés, des terrasses et un espace bar.
Nous nous engagerons ensuite de petits couloirs pour rejoindre les étages, comme nous devons nous rendre sur le toit, nous allons emprunter le mini ascenseur.
Rénover POTONG et en faire un restaurant ne fut pas une tâche simple, les propriétaires indiquent : « Nous avons accumulé et rassemblé les meilleurs spécialistes comprenant des ingénieurs, des architectes d’intérieur, des artistes, des artisans, des cuisinistes et bien d’autres afin de garantir que l’originalité du bâtiment soit maintenue. Plus de 70 personnes étaient présentes dans cet espace de 500 m². pendant les travaux. L’une des tâches parmi les plus compliquées consistait à faire entrer presque tout le matériel de cuisine à travers un petit trou de 1m x 1m qui servait autrefois de puits de chargement pour les plantes médicinales, ce puits s’est ensuite transformé en un ascenseur. »
POTONG a été construit à l’époque pour traverser les décennies avec des techniques en avance sur son temps, il es aujourd’hui emménagé d’un design distinctif du SINO-Portugais, il est devenu l’un des bâtiments le plus hauts du quartier ancien de chinatown et le plus étonnant de Bangkok.
Pendant 4 générations, s’étalant sur plus de 100 ans, la famille de la chef Pam a vécu ici tout en produisant des produits de médecine chinoise sous le nom de « 保坤益母藥 » (bǎo kūn yì mǔ yào).
Au 5éme étage nous attend une table/comptoir où oeuvrera une jeune chef, nous allons pouvoir déguster quelques bouchées salées, préparées à la minute et apprécier un apéritif.
Vous pourrez observer tout au long de l’expérience la pertinence de l’architecture, des bouts d’histoire dans chacun des espaces.
Nous sommes sur le toit au 5ème étage ( 6ème niveau ), ce soir de mois de janvier la terrasse « roof top » est couverte, il tombe un fraîcheur assez inhabituelle, nous profitons tout de même de l’espace et de la vue sur les toits du quartier chinois à perte de vue qui se prolonge par le Bangkok moderne et ses milliers de buildings mis en valeur par les éclairages des façades multicolores.
L’espace est très cosy, on s’y pose confortablement et commençons l’expérience gastronomique. Nous allons ensuite rejoindre la salle de restaurant il faudra descendre de deux étages.
Passons par le bar OPIUM – le paradis des cocktails nocturnes, l’Opium Bar est situé au quatrième et cinquième étage. Ici les cocktails sont à l’image de la cuisine, dans le même ADN, le bar a d’ailleurs été classé parmi les meilleurs bars du continent Asiatique par le 50 Best Bar 2023.
Lorsque vous empruntez l’escalier, vous traverserez les différents espaces de cuisine, il y a peu de place, les pièces sont toutes petites, les équipes s’y activent.
Le restaurant gastronomique dispose de deux étages et peut accueillir une bonne trentaine de couverts. Ici les services du soir démarrent très tôt en fin d’après midi, lorsque nous passons à table certains convives ont déjà dîné.
La salle de restaurant ou nous prenons place est très agréable, toute en longueur elle se termine par une petit terrasse ou sont disposées deux tables. Les murs aux couleurs douces, les lumières tamisées, la parquet et le plafond de bois, créent une atmosphère calme et reposante, de bonnes vibrations qui présagent à un surprenant dîner.
Des coins plus intimes pour des dîners en amoureux.
Ci-dessous quelques détails des plafonds.
Un des espaces aux étages inférieurs est beaucoup plus marqué « chinois » par la décoration, c’est aussi une salle dédiée à la restauration. Cet étage n’a subi aucun travail de restauration. Il dispose d’un étonnant sanctuaire parfaitement aménagé au centre de la pièce et agrémenté de dessins de Guan Yu et Zhang Hui. Avec le décor du sanctuaire, la pièce est en outre entourée de cloisons en bois peintes à la main par des artisans représentant 8 tigres cachés, représentant la richesse et le succès.