La nouvelle est tombée ce soir, le PDG du Groupe Michelin quitte son poste pour rejoindre le constructeur automobile Renault en lieu et place de Carlos Ghosn, tout sera officialisé ce jeudi à l’issue du conseil d’administration de la marque au losange.
Jean-Dominique Senard le 4 septembre 2017 remettant la Légion d’honneur à Michael Ellis.
Patron respecté et écouté, Jean-Dominique Senard a joué un rôle important pour la pérennisation de la branche guides et cartes du constructeur automobile, le PDG a toujours été à l’écoute de l’équipe du guide Rouge et attentif à ce qui se passait pour les chefs de cuisine. Un métier pour lequel il a beaucoup de respect et d’admiration, ainsi il a toujours été à côté de Michael Ellis lorsque celui-ci a pris la responsabilité du guide rouge.
Tourner la page Carlos Ghosn, et entamer une nouvelle ère pour Renault, telle sera la tâche de jean-Dominique Senard. Mais le groupe se devait de le faire rapidement, pour pérenniser sa gouvernance et s’attaquer à la réforme de celle de l’Alliance avec Nissan et Mitsubishi, le conseil doit acter un nouvel organigramme définitif et efficace.
Les fonctions de président et de directeur général vont être scindées, Thierry Bolloré va garder les rênes opérationnelles, en conservant son poste de DG
Le patron sortant de Michelin (son mandat arrive à échéance fin mai prochain) est un homme discret, dirigeant pondéré, diplomate… Gestionnaire émérite, qui a opéré aux finances chez Total et Saint-Gobain, ancien PDG de Pechiney, qui a dû gérer un dossier difficile avec le rachat par l’américain Alcan, il concentre des qualités indiscutables de manager, avec une volonté de consensus, un profil international et un souci réel du capital humain de l’entreprise.
Un profil complet qu’il a développé notamment avec son expérience chez Michelin. Entré chez le fabricant de pneus en 2005, comme directeur financier puis co-gérant, il devient le premier gérant du groupe en 2012 à ne pas faire partie de la famille actionnaire.
Sous sa présidence, Michelin aura accentué son profil international, accru sa présence dans les activités numériques et services, augmenté sa profitabilité (la marge opérationnelle est passée de 9 à quasiment 14%), et même terminé l’année 2017 sur un niveau de bénéfice record (1,7 milliard d’euros).