Les chiffres sont tombés la semaine dernière, sur les 20,5 millions d’emplois américains perdus en avril, environ 5,5 millions d’entre eux se trouvaient dans l’industrie de la restauration. Selon des données récemment publiées, l’emploi salarié dans les services de restauration et les débits de boissons est passé d’environ 11,9 millions en mars à 6,4 millions en avril.
Si l’on comptabilise les chiffres depuis février dernier, avant que la crise des coronavirus n’atteigne son apogée et que les États aient émis des ordonnances de confinement, c’est un total de 5,9 millions de personnes qui ont perdu leur emploi dans la restauration.
Bien sûr, ces chiffres ne prennent pas en compte, les sans-papiers, et tous ceux qui travaillaient sans être déclarés aux autorités. Cette crise pandémique nous renvoie à la situation de ce qu’était le secteur de la restauration il y a 30 ans, lors de la fin des années 80.
Les États-Unis n’ont jamais vu le nombre total de travailleurs au chômage, un taux qui s’élève actuellement à près de 14,7%, à titre de comparaison, lors de la dernière récession en octobre 2009, le chômage avait atteint 10%.
Un grand nombre de ces pertes d’emplois actuels sont censées être temporaires, le nombre d’ entreprises ayant fermé leurs portes le temps que la pandémie s’atténue. Les États cherchent à lever les restrictions de confinement, certains restaurants commencent à rouvrir ou ont réembauché du personnel après avoir reçu des aides de l’état. Mais les pertes financières sont si importantes que certaines entreprises ne rouvriront pas, ou rouvriront mais avec beaucoup moins de personnel.