Lisez ci-dessous l’article du quotidien Le Parisien
Au printemps 2020, cette exploitation de 14 000 m2 surplombera le parc des Expositions. Elle alimentera les restaurants du site et les habitants du quartier.
Au ras du sol, le Salon de l’agriculture bat son plein. Sur les hauteurs d’un bâtiment en construction, au sud-est du parc des Expositions de la porte de Versailles (XVe), s’esquisse un paysage qui fait écho à l’éphémère « plus grande ferme de France ». C’est ici, au sommet du futur pavillon 6, que sera créée la plus grande ferme urbaine en toiture du monde.
Selon Viparis, le gestionnaire du site, cette exploitation de 14 000 m2 — l’équivalent de deux terrains de football — viendra couronner, au printemps 2020, la livraison du nouveau hall et des deux hôtels en construction, un Mama Shelter et un Novotel de 440 chambres au total.
À quoi ressemblera cette ferme urbaine, perchée aux franges du périphérique parisien ? Deux sociétés, Agripolis et Cultures en ville, ont été chargées de piloter cette grande exploitation maraîchère et potagère. Ces spécialistes de l’agriculture urbaine prévoient d’en faire « un modèle à l’échelle mondiale en matière de production responsable » : agriculture biologique, productions respectueuses des cycles de la nature…
Une trentaine d’espèces cultivées
Plus d’un millier de fruits et légumes d’une trentaine d’espèces différentes y seront bichonnés chaque jour, en saison, par une vingtaine de maraîchers. La production alimentera les restaurants du parc des Expositions, à commencer par le Perchoir, enseigne déjà présente sur plusieurs rooftops parisiens qui s’installera sur la terrasse panoramique du nouveau hall.
« La ferme alimentera aussi les habitants du sud de Paris et des communes limitrophes, directement ou par le biais de la distribution, des restaurations collectives et des hôtels », précise le fondateur d’Agripolis, Pascal Hardy. A terme, l’immense potager perché devrait aussi approvisionner le « gastro » de Guy Martin, attendu pour 2024 sur le toit du hall 3.
Les riverains pourront louer des lopins et profiter « d’une production locale de qualité et de la possibilité de cultiver leur propre potager », indique Clément Lebellé, cofondateur de Cultures en Ville. Des visites pédagogiques sont également prévues. « Nous sommes fiers de contribuer au développement de l’agriculture urbaine dans Paris en faisant de Paris Expo une nouvelle référence », se félicite déjà Pablo Nakhlé-Cerruti, le directeur général de Viparis.