à lire ci-dessous le témoignages de plusieurs exploitants sur le reportage de France-Info
Leurs terrasses devaient être bondées. Hélas, après plus de deux mois et demi de fermeture à cause du coronavirus, les bars et restaurants parisiens qui avaient enfin pu rouvrir leur terrasse, ont découvert qu’ils devraient à nouveau baisser le rideau à cause de la manifestation contre le racisme et les violences policières organisée par le comité « Vérité pour Adama, samedi 13 juin après-midi. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement a en effet demandé que les commerces, bars et restaurants soient fermés de la place de la République à l’Opéra pour parer à d’éventuels débordements.
« On a fermé deux mois et demi et aujourd’hui, je n’ai même pas été remboursé du chômage partiel de mes salariés. Et les fameux 1 500 euros qu’on devait percevoir, je les attends encore. Ça nous portera atteinte, encore un peu plus », constate blasé Yves, le gérant d’une brasserie sur le boulevard Saint-Denis. « On ne peut rien faire. Si on nous demande de fermer, on doit fermer, tout simplement. On ne peut qu’obéir aux ordres », poursuit-il, en pointant certaines incohérences : « Je croyais que les rassemblements étaient interdits. C’est toléré, c’est curieux. On doit avoir peur de quelque chose ! »
En effet, près de 20 000 personnes étaient attendues et les consignes établies par le préfet de police de Paris ont étonné les commerçants car les restaurateurs ont du eux-mêmes mettre en place des moyens de protection contre les dégradations. « Je trouve ça vraiment pas correct », réagit en colère Damiano, le responsable d’un salon de thé situé boulevard Saint-Martin.
En plus de la perte d’exploitation, on doit se charger de se protéger ! Ce n’est pas notre rôle à nous, c’est le rôle de la police, du préfet, de la maire. Je ne peux pas aller chercher des protections pour la façade du commerce comme ça au dernier moment et tout installer. C’est juste pas possible !à franceinfo
Malgré leur désarroi, ces commerçants n’ont pas eu le choix. Ces mesures, écrit le préfet de police de Paris, « pourront être levées au cas par cas par les représentants sur place de l’autorité de police en fonction de l’avancée du cortège et de l’évolution de la situation générale. »