Quant aux étoiles, s’est vraiment le passe magique pour entrer dans le programme, les étoiles s’affichent à tout va dans la première partie de chaque épisode, avec toujours les mêmes voix off qui répètent à tu-tête le prestige du classement Michelin.
EXTRAITS – Retrouvez ci-dessous l’article de Madame Figaro
«On se retrouve donc la semaine prochaine pour un nouvel épisode : toujours sans CHEFFE invitée […] On vous a à l’œil M6 et on ne lâchera pas». Mercredi dernier, sacro-saint jour de diffusion de l’émission «Top Chef» sur M6, Emilie Flechaire, fondatrice et directrice de l’Agence de communication Néroli, jetait un pavé dans la marre et interrogeait, à raison, sur cette absence de représentation féminine parmi les chefs invités.
La cuisine promue par « Top Chef »
«L’effet Top Chef», comme l’appelle la critique culinaire Estérelle Payany, c’est cet engouement autour de l’émission qui grandit de saison en saison. Devenu phare, le programme attire chaque semaine trois millions de téléspectateurs en moyenne et rythme ses épisodes avec un défilé de grands chefs invités à superviser les épreuves. Parmi eux, les triplement étoilés Kei Kobayashi, Ángel León, Heston Blumenthal ou encore le duo Sébastien et Michel Bras. Seul bémol, aucune cheffe visible à l’horizon jusqu’à présent.
Pour la co-auteure de 500 femmes qui font la différence dans les cuisines (1), «cette absence n’a presque rien d’étonnant dès lors que « Top chef » légitime l’excellence culinaire par la reconnaissance traditionnelle du Guide Michelin», estime Estérelle Payany. Et côté cheffes, pas la peine de chercher bien loin. En France, Anne-Sophie Pic est l’unique détentrice des trois étoiles tant recherchées par l’émission. À noter d’ailleurs que cette dernière a déjà confirmé son passage dans «Top Chef» pour cette douzième saison. «Mais quand bien même, objecte Émilie Flechaire, le paysage gastronomique français ne manque pas de jeunes cheffes nouvellement étoilées ! Prenez Julia Sedefdjian, par exemple (Émilie Flechaire est son attachée presse, NDLR). Elle a 25 ans et c’est la plus jeune cheffe étoilée de France. Sa spécialité c’est la bouillabaisse, alors pourquoi ne pas demander à des candidats de réinterpréter cette spécialité marseillaise sous sa supervision ? Ou bien Nadia Sammut ? Étant allergique au gluten et intolérante au lactose, elle a exclu des cuisines de son resto étoilé toute crème animale et farine de blé. Et pour réaliser une épreuve pâtissière sans gluten ni lactose, il faut s’accrocher. Je pense encore à Laetitia Visse, la cheffe propriétaire de La Femme du Boucher à Marseille. Elle a quand même sorti un livre sur les dix façons de préparer les couilles ! Dieu sait que ça casserait les stéréotypes de voir une cheffe coacher une épreuve d’abas pour une fois.»
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