Des nouvelles du jeune couple de vignerons japonais qui avait l’obligation de quitter la france

 Des nouvelles du couple de vignerons japonais qui ont fait l’objet d’une mesure d’obligation de quitter le territoire faute d’autorisation de rester vivre et travailler en France. Cette histoire avait émue beaucoup de français.

Voilà ce qu’en dit le Huffingtonpost

 

 L’expulsion d’un couple de vignerons japonais, installé à Banyuls-sur-mer (Pyrénées-Orientales) et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été annulée, a-t-on appris ce jeudi 5 juillet auprès de leur avocat.

« L’expulsion a été annulée, on a reçu un récépissé de demande de documents qui leur donne le droit de rester pendant trois mois », a indiqué à l’AFP Me Jean Codognès, de retour d’un rendez-vous à la préfecture des Pyrénées-Orientales avec ses clients.

Le préfet des Pyrénées-Orientales a indiqué jeudi, dans un communiqué, qu’il a décidé « de réexaminer la situation administrative de Rié et Hirofumi Shoji » en leur demandant de communiquer de nouveaux « éléments techniques et financiers » sur leur exploitation.

Un vin très apprécié mais pas suffisamment rentable? 

Rie Shoji, 42 ans, et Hirofumi Shoji, 38 ans, sont arrivés en France en 2011 et s’étaient installés à Banyuls-sur-mer en 2016, où ils avaient acheté 3,5 hectares de vignes. Mais en avril, ils avaient été invités à quitter la France, la préfecture estimant que leurs ressources étaient insuffisantes pour obtenir un titre de séjour.

« Le texte régissant le droit de séjour des étrangers en France n’est pas adapté aux exploitants agricoles », affirme Me Codognès. Il a expliqué que pour la préfecture, leur activité de vignerons n’avait pas été jugée viable, car le couple gagnait moins « 2000 euros par mois ».

« Ils ont vécu cet épisode comme une grosse blessure », a poursuivi Me Codognès. Il a ajouté qu’ils s’étaient méticuleusement préparés « au métier de vigneron en allant se former dans des domaines prestigieux », notamment dans le Bordelais ou en Bourgogne.

Me Codognès a estimé que la discussion avec le directeur des services de la préfecture, jeudi après-midi, avait été « extrêmement courtoise » : « Il a demandé à mes clients, pourquoi vous aimez le vin et la culture française? Parce que j’ai travaillé chez Alain Ducasse à Tokyo, a répondu M. Shoji », a relaté l’avocat.

Celui-ci espère une issue favorable à la demande de titres de séjour.

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