Stéphanie Le Quellec  » on a dit que j’avais eu ma deuxième étoile parce qu’il fallait des femmes au Michelin « 

 Elle ouvre son propre restaurant ce mercredi 9 octobre à Paris,  » La Scène By Stéphanie Le Quellec  » est très attendu, la chef va enfin voler de ses propres ailes. Un nouveau challenge tout à fait à la hauteur du talent de l’ex chef du Prince de Galles.

Ce week-end elle s’est longuement exprimée sur le JDD

EXTRAITS :

INTERVIEW – Elle a vécu l’ascenseur émotionnel. En début d’année, il s’est écoulé trois semaines entre l’obtention de sa deuxième étoile pour La Scène au Prince de Galles à Paris et l’annonce, par l’hôtel cinq étoiles, de la fermeture du restaurant. Mais Stéphanie Le Quellec, 37 ans, révélée au grand public lors de sa victoire à Top Chef en 2011, n’est pas de nature à se laisser abattre. Le 9 octobre, elle ouvre sa propre table Baptisée La Scène. Retour sur ces quelques mois de questionnement et sur sa nouvelle vie.

 » …dans ce restaurant je m’engage personnellement à 100% :  c’est ma sueur, mes larmes, mes sous ! « 

 » … Et comme j’adore la mixologie, il y aura un espace bar pour boire un verre et grignoter un tartare de boeuf ou une salade César le midi, des tapas le soir. Il y aura une trentaine de couverts au restaurant et une vingtaine au bar  » 

 » … Il faut se retrousser les manches et essayer de les raccrocher ( les étoiles  » ). Quand on a trouvé son style et son niveau d’expression et de régularité, les choses arrivent. C’est ce qui s’est passé au Prince De Galles la dernière année. « 

 » La vie dans les PalacesÀ mon départ, j’ai eu deux jolies propositions d’hôtels. Mais j’avais la conviction que mon chemin était ailleurs. Je ne veux plus de cette vie, j’ai beaucoup réfléchi pendant mon congés maternité.  » 

 » ... j’ai fait ma carrière dans les palaces et les étoiles. jusqu’au jour où l’on se demande si on se lève toujours avec la même envie le matin. Suis-je heureuse ? je l’ai été mais je ne l’étais plus. C’est donc une décision de vie .… mon restaurant c’est ma vie, j’ai donc besoin d’être en phase avec mes valeurs . « 

 » Il y a eu la forte médiatisation de la télévision, le palace, les étoiles… Cette surenchère m’a fait perdre de vue la personne que j’étais à 14 ans, quand j’ai choisi d’entrer à l’école hôtelière… «  

 » C’est très libérateur d’être « chez moi », dans mon propre restaurant. Même physiquement, je respire, je me sens mieux : je respire. Et d’un point de vue purement culinaire, je n’ai plus à faire valider mes menus ! « 

 » Dans les grandes maisons, ce n’est pas vous qui levez les filets de poisson. Moi, j’ai besoin de le faire, ma créativité est plus grande quand j’ai le produit dans les mains.  » 

 » … On a dit que j’avais eu ma deuxième étoile parce qu’il fallait des femmes cette année au Michelin. Vous vous rendez compte !  J’étais très énervée. J’ai l’impression de devoir encore prouver quelque chose, comme au début de ma carrière. On vous fait comprendre que vous prenez la place d’un homme. Ça va s’arrêter quand ? moi je me fiche du sexe des gens : je regarde les compétences, la motivation, la passion…  » 

 » Ma plus grande fierté, c’est d’avoir réussi à ne pas avoir sacrifié ma vie de famille pour ma carrière. Je suis mariée depuis 16 ans, j’ai trois enfants et j’ai réussi à ne pas divorcer ! Aucune femme ne devrait avoir à choisir entre épanouissement personnel, familial et professionnel. « 

 » Ce restaurant, c’est le premier jour du reste de ma vie . « 

La Scène – 32 avenue Matignon – Paris 8ème

 

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