Dès ce vendredi les ministres se sont mis au travail, autour d’une première conférence téléphonique : les représentants des métiers de la restauration, Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances, Gérald Darmanin, Ministre de l’Action et des Comptes publics, Muriel Pénicaud, Ministre du travail et Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État en charge du tourisme, objectif dessiner un plan de relance du secteur.
Le Ministre Bruno Le Maire a rappelé que le secteur HCR est le plus impacté par la crise du covid-19 et a souhaité une reprise d’activité au plus vite. En effet, si le « déconfinement » doit intervenir à compter du 11 mai prochain, les cafés et restaurants demeureront « fermés à ce stade ».
Annonce de la date de ré-ouverture serait révélée début mai
Quant aux hôtels, qui au-delà de l’aspect sanitaire sont en plus tributaires de la capacité de déplacement de leurs clients, ils peuvent toujours accueillir des clients mais sans restaurant ni bar en assurant une restauration au moyen du room service. Le Ministre a précisé que la reprise d’activité – dont la date pourrait être indiquée aux professionnels dans la 1ere semaine du mois de mai- exigeait au préalable l’élaboration d’un protocole sanitaire de nature à garantir la santé de tous, salariés, chefs d’entreprises et clients.
Il a invité les représentants du secteur à travailler ensemble à ce protocole sanitaire, confiant à Sébastien Bazin, le patron d’Accor le soin de coordonner ces travaux. La Ministre du Travail a ajouté vouloir mettre à disposition des entreprises des guides des bonnes pratiques sanitaires dans les HCR estampillés du sceau de la Direction générale du Travail.
L’ensemble des professionnels sont invités à s’associer au travail déjà mené par le groupe Accor, les paroles rassurantes du Ministre de l’Économie permettent de commencer à entrevoir une fin du tunnel.
Le Ministre a par ailleurs abordé le volet des aides à destination des hôtels, cafés, restaurants de nature à leur permettre de passer la période de fermeture et d’affronter l’avenir. Il a ainsi indiqué que le Fonds de Solidarité serait aménagé à compter du 11 mai afin vraisemblablement d’en ouvrir l’accès aux entreprises de moins 20 salariés (contre 10 à ce jour) et réalisant jusqu’à 2 millions d’euros de chiffre d’affaires (contre 1 million à ce jour).
Il a indiqué travailler à l’annulation de 3 mois de loyers pour les petites entreprises de moins de 10 salariés. Enfin, il a expliqué, avec la Ministre du Travail que les entreprises pourraient après la reprise, continuer d’avoir recours au chômage partiel en raison d’une activité dégradée.
Gérald Darmanin a ajouté que les services de l’État travaillaint à des exemptions de charges sociales à la demande du Président de la République pour les entreprises du secteur insistant sur le caractère inédit et exceptionnel de la mesure. Ces exemptions pourraient concernées les charges sociales patronales des mois de mars et suivants sans autre précision sauf à ajouter qu’en bénéficieront toutes les entreprises du secteur HCR, qu’elles aient payées ou non les charges du mois de mars.
Les professionnels sont donc invités à donner leurs avis sur les conditions sanitaires optimales de réouverture des établissements à mettre en place, il sera important d’avoir la confiance de tous pour rouvrir les établissements et accueillir les clients dans de bonnes conditions, a indiqué Serge Chenet du syndicat Synhorcat.
Jean-Baptiste Lemoyne a indiqué que « le tourisme priorité nationale »
Passer ce cap très difficile, c’est le challenge qu’a en main le Secrétaire d’ État aux Affaires européennes en charge du Tourisme, qui devient le coordinateur général de la politique d’aide à l’hôtellerie restauration sous la tutelle directe de Bruno Lemaire. Etre en capacité de répondre et être à la hauteur, c’est le souhait du gouvernement.
– Il a en charge la création d’un fond d’aide supplémentaire au tourisme qui sera piloté vraisemblablement directement par les régions.
– La prolongation du dispositif d’activité partielle en l’état jusqu’à 2021, y compris pour les entreprises qui ouvrent entre temps.
– Élaboration d’une » carte » définissant les modalités d’accueil des salariés et des clients dans les bars et les restaurants.
– La réouverture des restaurants et des bars sera vraisemblablement soumise à une autorisation préalable de la part de l’inspection du travail et de l’ARS.
– Le déconfinement pour les bars et les restaurants se ferait donc progressivement en fonction de la capacité individuelle de ces établissements à mettre en œuvre les mesures imposées par cette future carte.
– 14 000 entreprises du secteur du tourisme on déjà fait appel au PGE ( Prêt Garanti par l’État ) distribué par la BPI et les banques et garanti à 90 % par l’état, pour 1,2 milliard d’euros. On peut emprunter jusqu’à 2% de son chiffre d’affaire.
Voir les commentaires (11)
Comme beaucoup, je ne rentre pas dans les cases d'aides du gouvernement compte tenu du montage de ma société...donc sans revenus jusqu'à nouvel ordre et certainement avec des revenus fortement minorés à la réouverture...
Quid des loyers si la capacité d'accueil des RESTAURANTS perd 30 ou 40% selon leurs situations. Ces loyers vont- ils être réduits d'autant? J'en doute... triste période.
25% du CA pour le prêt PGE BPI et non pas 2%
Comment fait on pour s associer au groupe de travail ?
Merci
Bonjour,
Sandrine gerante non salarié d’une Brasserie
Cette société a vendu son fonds de commerce en octobre 2019 et n’a plus d’activité depuis. Elle devait racheter un fonds en avril , mais la situation actuelle ne le permets pas . Je n’est plus aucune rémunération depuis octobre 2019 .
Je ne rentre dans aucune cases que propose le gouvernement.
Bonjour,
Je sais que l'entreprise 10-Vins propose aux restaurants la possibilité de commander des flacons de vin afin de faciliter la livraison de vins au verre.
Bonjour,
Le fond de solidarité est une vaste plaisanterie, il y a beaucoup trop de conditions d'exclusion.
Pour mon cas personnel, j'ai un restaurant et un sco pour les murs du resto et avec mon associé nous avons donc fait une holding qui détient les deux société et donc comme le resto n'est pas détenu par des personnes physiques pas d'aide pour nous...alors que nous n'avons pas de salaire...pas de bénéfices...une perte énorme du CA...enfin comme les autres restaurateurs...mais pour nous aucunes aide.
Ce n'est pas comme si nous avions 10 société qui comblent les pertes du restos, on est juste pénaliser car on a un montage particulier .
Moi j’ai très peur pour mon établissement plus de revenu je suis traiteur plus je loue ma salle de réception pour anniversaire mariage ect
Je pense Il faudrait qu’on soit exonéré de charges sociales dans ce domaine puisque nous faisons plus de chiffre d’affaires et avoir plus de précisions sur le nombre de personnes qui peuvent être présent dans un endroit
Bonjour propriétaire d un bar brasserie, pourquoi n avons nous pas la possibilité de faire des café ou canettes à emporter ( chose que font à ce jour les boulangerie les tabacs les pizzeria ! Merci par avance
Se serait une petite solution pour notre survie
Pour quelle raison ce serait interdit, la licence restaurant l'autorise déjà
Bonjour sebastien restaurateur en Normandie à port en Bessin
J’ai une pizzeria crêperie sur le port mon établissement est assez petit et pour éviter de perdre des clients pour cet été si toutefois on peut réouvrir, je pensais pourquoi ne pas mettre une séparation en plexiglass entre chaque table pour éviter les 1,50 m de sécurité qui ne me semble pas faisable selon la taille de l’établissement et ainsi garder toutes ses tables. La séparation en plexiglass permet de réaliser une protection barrière de protection pour les clients . Ainsi que la mise en place de gel hydroalcoolique à l’entrée du restaurant ainsi que sur le bar, à disposition également des employés des masques. Protection et nettoyage du TPE. A chaque renouvellement de table désinfection des tables chaises et plexiglass avant d’installer un nouveau client.
Juste je pense que le prêt BPI est plus que 2% du CA. 20 ou 25%