Le gagnant de Top Chef 2020 installé à Giverny en Normandie a réunit une partie des chefs étoilés de se région pour essayer que tous se regroupent pour promouvoir la gastronomie de leur région. Certes, c’est un challenge pas facile qu’il faut relever, car on connait l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin« , mais encore faut il que la volonté et la motivation commune soient là. À suivre donc …
Le quotidien Le Démocrate Vernonnais était sur place et vous raconte tout ….
Par F. Marie
Ils ont souvent le nez dans le guidon comme on dit. Un service après l’autre, il faut gérer sa cuisine et sa petite entreprise. Difficile, seul, de prendre du recul.
« Nous avons souvent des entreprises que l’on gère en famille. On a besoin d’échanger car on rencontre les mêmes problématiques. Ce genre d’initiative, c’est vraiment intéressant« , lâche l’un des invités, Anthony Caillaut, chef et propriétaire du restaurant A Contre sens à Caen.
Plus de la moitié des chefs Une étoile de la région ont répondu présents à l’invitation du Top Chef 2020, David Gallienne. Réunis au Jardin des plumes à Giverny, ils ont échangé autour d’un repas préparé par le chef givernois et ses équipes.
« On est ensemble pour passer un bon moment, c’est comme un repas de famille, s’amuse le chef Gallienne. Avec la crise sanitaire, on traverse les mêmes choses, on est confrontés à des soucis de recrutement, à un désintérêt du métier, il faut que l’on puisse trouver des synergies, qu’on se fédère pour mettre en avant notre gastronomie normande. »
Michael Dodds, directeur général de Normandie Attractivité, acquiesce : « La gastronomie normande est un vrai vecteur de communication. Toute initiative qui peut la faire rayonner ne peut être que bénéfique« .
Au menu des 13 étoiles présentes à Giverny : échanger pour trouver des solutions pour « oser casser les codes, s’adapter, se réinventer« , assure le chef qui souhaite également faire bénéficier ses confrères de ses nombreux contacts acquis grâce à sa nouvelle notoriété. Le Givernois a lui-même beaucoup diversifié son activité : il a ouvert une boutique d’épicerie fine à Vernon, une chambre d’hôtes à quelques pas du Jardin des plumes.
« Pour mettre en avant notre gastronomie ou redonner le goût de nos métiers, on peut imaginer un tas de choses comme créer un concours pour les métiers de salle, les sommeliers…, lance le chef. Avec notre foodtruck Picorette, on est allé au-devant des gens pendant les confinements, on est sorti de notre cuisine et cela nous a fait du bien. Il y a plein de choses à imaginer. Ici, on ne parle pas d’ego mais de passion« .
Comment financer les projets ? Comment organiser d’éventuels événements ? Il reste encore des choses à trancher pour fédérer les chefs normands.
Pour Anthony Caillaut, « la gastronomie normande a besoin d’identité. Les gens connaissent nos produits, la crème, le beurre… Mais la gastronomie, c’est ce que l’on fait chacun dans nos cuisines individuellement. Il faut se dire que seul on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin« . Cette réunion n’était qu’un amuse-bouche. Maintenant, il faut que la mayonnaise prenne entre les différents chefs.
Photo Le Démocrate Vernonnais