La France devra jouer sur ses particularités pour se différencier des autres et s’imposer sur des marchés où les grosses pièces de boeufs australiens et le waguy occupent largement le marché.
Interdite en Chine depuis 2001, la viande bovine française pourra de nouveau être commercialisée, selon un protocole d’accord signé ce lundi 25 mai à Pékin en présence du Premier ministre français Edouard Philippe et son homologue chinois Li Keqiang.
Cet accord, qui met fin à 17 ans d’embargo lié à la crise de la vache folle, concrétise un engagement obtenu par Emmanuel Macron lors de sa visite en Chine en janvier. Il est complété par un protocole pour l’exportation de semence bovine française, des agréments pour deux abattoirs porcins et deux établissements de lait infantile.
L’accord sur le boeuf porte sur la viande bovine désossée de moins de 30 mois et permettra d’avoir du boeuf français dans les assiettes chinoises d’ici septembre. 7 entreprises françaises ont été auditées par les autorités chinoises, qui vont remettre leur rapport, il y aura des allers-retours quelques jours voire quelques semaine avant de déclencher les premières exportations.
Des acheteurs chinois sont en attente, l’objectif de 30.000 tonnes par an est visé, 14 pays exportent déjà pour 1,5 million de tonnes de viande bovine par an vers la Chine.
La France peut faire la différence en jouant sur la qualité des races, sur un système de traçabilité remarquable, et des élevages à taille humaine. Les professionnels français vont aussi apporter le savoir-faire dans la découpe de la viande pour les boucheries ou la restauration.