Des incidents violents se sont notamment produits à Milan et Turin cette nuit. La police anti-émeute a été déployée et a riposté à coups de tirs de lacrymogènes, des tramways ont été vandalisés, des poubelles incendiées, des deux-roues renversés et quelques vitrines caillassées, selon les images par les médias italiens ou les réseaux sociaux.
De nombreux exploitants de bars et restaurants ont manifesté leur mécontentement car l’état italien apporte peu de soutien au secteur de la restauration, par contre ils imposent des restrictions de plus en plus fortes et pénalisantes.
Raffaele Alajmo, personnalité très populaire dans l’univers haut de gamme de la restauration s’est exprimé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’inaction de l’état italien. « Il faut comprendre que ce n’est pas de notre fait si nous fermons nos restaurants. Si vous nous forcez à fermer, vous devez nous aider à ne pas nous contraindre à nous endetter » a indiqué le restaurateur.
À Naples, la grande ville du sud, plusieurs milliers de personnes ont réclamé la démission du président de la région Campanie avant de se disperser avant que des affrontements sporadiques entre jeunes manifestants masqués et la police aient lieu dans la soirée. Par ailleurs, certains restaurateurs refusent d’appliquer les mesures de restrictions.
Dans la petite ville portuaire de Pesaro, non loin de San Marin, la police est intervenue dans un restaurant dont le propriétaire avait convié 90 personnes à dîner pour exprimer son refus de fermer à 18 heures. « Vous pouvez m’arrêter, je ne fermerai plus », a-t-il lancé.Une colère que le Premier ministre Giuseppe Conte va tenter de calmer avec la présentation ce mardi des mesures de soutien aux secteurs d’activité et professions les plus touchés par les mesures de restriction.
Les nouvelles mesures italiennes coûteront environ 2,7 milliards d’euros supplémentaires au secteur de la restauration.