1 – La Chine, plus forte croissance d’importation
Bordeaux qui vit un Vinexpo sous la canicule, joue à fond la séduction du marché chinois, ils seront de loin les principaux visiteurs étrangers de cette 19ème édition. La Chine (incluant Macao et Hong Kong) assurera la plus forte croissance d’importations de vins dans les 3 prochaines années. «La Chine est amenée à représenter 71,8% de la croissance du marché d’importation en volume à l’horizon 2020», selon une étude Vinexpo.
2 – Le vignoble chinois
La Chine est aujourd’hui le deuxième pays au monde en terme de superficie de vignes, avec 847 000 hectares, derrière l’Espagne et devant la France. Elle se range au 5e rang mondial de la consommation de vin, derrière les Etats-Unis, la France, l’Italie et l’Allemagne et au 4e rang mondial pour les importations.
3 – Le rouge, toujours le rouge.
Le rouge est une couleur porte-bonheur, synonyme de fortune et de puissance en Chine et les Chinois ne l’ont pas oublié, c’est pour cela que le rouge est leur vin préféré. Pour ces raisons culturelles, ils boivent donc surtout du vin rouge, sachant que seules les classes aisées sont concernées. Le rosé fait très peu d’adeptes.
4 – Consommation et production soutenues par l’état
La production du vin chinois a été soutenue par l’État qui encourage à boire plutôt du vin que des boissons à base de céréales, comme la bière ou des eaux-de-vie depuis 1996.
5 – Alibaba et Vinexpo
Le numéro un chinois de la vente en ligne Alibaba et Vinexpo ont signé dimanche un accord de partenariat pour leur promotion. Vinexpo va entamer une collaboration de quatre ans, entre le géant chinois du e-commerce au travers de ses deux filiales Tmall (www.tmall.com) et Tmall Global (www.tmall.hk) spécialisées dans le e-commerce B2C, et Vinexpo avec ses deux salons Vinexpo Bordeaux et Vinexpo Hong Kong.
6 – Le vin sur internet
Vinexpo entame donc une notre collaboration stratégique avec le groupe chinois, Daniel Zhang, directeur général du groupe Alibaba, explique qu’en signant ce partenariat il estime créer pont extraordinaire pour connecter la Chine avec le monde du vin. La demande croissante de la classe moyenne chinoise pour le vin est impressionnante et les Chinois utilisent internet pour s’instruire au vin et se renseigner sur ce qu’il faut acheter.
7 – Les Chinois achètent les châteaux en Bordelais
Le fondateur d’Alibaba, Jack Ma, connaît bien le Bordelais, en 2016, il a fait l’acquisition de trois domaines, confirmant l’intérêt d’une centaine d’investisseurs chinois présents dans la région pour des domaines viticoles à forte production et dotés d’un beau château ancien.
8- Les français enseignent le vin
Les Chinois ont fait appel à des oenologues français pour leur enseigner les meilleures méthodes d’assemblage, qui se résumaient jusqu’alors à un mélange de raisins à du vin lambda. Mais avant de passer en cave, les Français conseillent aussi pour la culture des vignes et la vinification.
9 – L’importance de l’étiquette
Les amateurs chinois admirent les étiquettes françaises, en raison de la valeur symbolique d’une bouteille de vin qui est avant tout un trophée que l’on exhibe sur la table. Mais les consommateurs fortunés connaissent de plus en plus le contenu, même si le contenant reste un signe extérieur de richesse.
10 – Plusieurs régions productrices
La province de Shandong, à l’est de la Chine, dispose d’un climat idéal à la production. Les tout premiers domaines y ont d’ailleurs été installés. Pour sa part, le groupe LVMH a choisi la région du Yunnan pour faire naître ce que le géant du luxe aimerait voir devenir comme le plus grand vin chinois. Les vignes ont aussi été plantées au bord du Mékong, sur les contreforts de l’Himalaya, à côté de la ville de Shangri-La.
11- Le mot vigneron n’existe pas
Contrairement au système français, les producteurs de vin chinois ne sont pas vignerons. Ces derniers achètent le raisin auprès d’agriculteurs qui ne connaissent pas forcément les techniques viticoles.
12 – Des cépages internationaux
De nombreux cépages internationaux sont cultivés comme le riesling dans la province de Ningxia. Le chardonnay ne manque pas dans la région de Shihezi. Les Chinois connaissent la star des Côtes du Rhône, la syrah, mais aussi le grenache et le pinot noir.
13 – Hong Kong relais de développement
Hong Kong est la deuxième destination d’exportation des vins de Bordeaux en valeur. Au-delà des liens économiques, l’ex-colonie britannique rétrocédée à la Chine il y a 20 ans est présente en force à Vinexpo pour mettre en avant son potentiel touristique et gastronomique. Vinexpo ne s’y est pas trompé puisque le salon existe aussi dans la mégapole chinoise.
14 – La gastronomie de Hong Kong à Bordeaux
L’Office de tourisme de Hong Kong a installé un véritable restaurant éphémère au sein du salon, sur les bords du lac du parc de Vinexpo. Hong Kong a fait venir ses chefs étoilés, un chef bordelais Jérôme Billot les encadre sur place à Bordeaux. HK est la capitale asiatique de la distribution de vin, mais aussi la capitale gastronomique de l’Asie. Aux fourneaux, le chef étoilé Mak propose une sélection de « dim sum » spécialité de Hong Kong. Le chef Yip est, lui, étoilé Michelin depuis quatre ans à Hong Kong et Macao. Il propose des recettes typiquement cantonaises. Faire découvrir aux visiteurs de Vinexpo l’authentique gastronomie de Hong Kong reste une challenge.
15 – Le vin à la mode à Hong Kong
Le vin s’est démocratisé à HK et de nombreux habitants ont pris l’habitude d’aller boire un verre en sortant du travail. Rattaché à la Chine depuis 20 ans, HK constitue la 7ème destination d’exportation de vins de Bordeaux en volume mais la deuxième en valeur. En 2015, ce sont 271 millions d’euros qui ont été échangés. Les liens commerciaux sont forts.