Le poisson sauvage serait réservé à des populations aisées à fort pouvoir d’achat, le poisson sauvage se ferait tellement rare qu’il serait considéré comme produit de luxe uniquement.
On sait qu’une des espèces les plus en péril de la planète est le thon rouge, et que de nombreux militants écologistes et les scientifiques marins ont tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, d’ailleurs des quotas de pêche ont été mis en place. Grâce à cela dans certaines zones de pêche les cheptels se reconstituent. La situation du thon rouge dans le Pacifique est très mauvaise en partie parce que 90 % de ceux pêchés jusqu’en 2013 étaient trop jeunes pour se reproduire.
De plus le marché devra évoluer, car l’univers des restaurants de sushis et notamment au Japon n’a que faire de l’épuisement des ressources de la mer en tout cas n’en tient pas compte, la spéculation sur le thon est devenue un vrai business tel un marché spéculatif.
C’est d’ailleurs à se demander si les guides gastronomiques tels Michelin, ne devraient pas cesser de valoriser, sur de nombreuses destinations où paraissent leurs guides, les grands chefs et restaurants de sushis ( même s’ils peuvent être merveilleux ), car ces restaurants à tarifs exorbitants sont des filières de vente de poissons rares, chers et en voie de disparition.
Au-delà du thon rouge, les problèmes se retrouvent aussi dans d’autres régions du monde pour d’autres espèces de poissons ou de crustacés, comme le homard du Maine, le merlu dans le Pacifique, la sardine en Méditerranée, les coquillages sur la côte Ouest des États-Unis… la prolifération des algues, le réchauffement des eaux, … tout ça accentue la disparition de nombreuses espèces de poissons.
Les industries de la pêche montrent une forte réticence et même le refus de faire quelque chose pour préserver au moins une partie du poisson. Quant au public, il n’a pas conscience que nous sommes dans une phase où l’avenir des étals de poissons est compromis.
En 2010, l’Atlantique de l’est était en péril, la réduction des quotas de pêche a permis en seulement 6 ans d’améliorer les ressources, et il est possible que le retour à la normale soit proche.
Dans les 20 dernières années, certaines catégories de poissons ( pas loin de 39 espèces sont répertoriées dans les eaux américaines ) ont récupéré leur cheptel, mais un grand chemin reste à faire, il faut changer aussi les habitudes alimentaires, lutter contre le gaspillage alimentaire.