Aujourd’hui Yann Couvreur rêve de croquer le monde de la pâtisserie, de réussir sa transformation digitale 3.0. Entre deux ouvertures, deux créations, l’arrivée d’un bébé, la Saint- Valentin et Pâques, le pâtissier qui signe ses créations d’un renard prêt à secouer terriers et poulaillers, déborde de projets et d’ambitions.
Yann Couvreur est né dans les livres, ses parents tenaient une librairie installée en face d’une pâtisserie… Il y fait le stage de 3ème et décide qu’il sera pâtissier. De restaurants gastronomiques en palaces, il vot des émotions intenses et des reconnaissances éternelles.
Septembre 2015, Yann Couvreur trouve son atelier. Une auberge plantée au cœur du Bois de Vincennes. Deux mois plus tard, sa première boutique ouvre quartier Goncourt. Il affiche sa mascotte, the fox, le renard, un animal libre et sauvage comme lui, raconte Yann Couvreur. Un renard qu’il croisait chaque soir ou presque, gamin, en lisière de forêt. Et comme lui, un rouquin. Le renard court partout sur les sets de table, sur les boîtes, sur les pâtisseries…
Après l’ouverture de la pâtisserie du quartier Goncourt, une seconde adresse rue des Rosiers dans le Marais, le chef pâtissier ouvre son premier café au sein d’un grand magasin parisien, boulevard Haussmann (9ème), on petit-déjeune, on déjeune, on brunche et on goûte à l’heure du thé les plats et gourmandises du chef.
Le défi de Yann Couvreur désacraliser le luxe, le mettre à la portée de tous.
Aujourd’hui, Yann Couvreur Pâtisserie annonce une levée de fonds de 1,9 millions d’euros, il veut aller jusqu’au bout de ses ambitions, il est prêt à faire sa transformation digitale. Il est accompagné dans cette aventures par onze investisseurs venus du retail, du digital ou encore de la finance. Tous ont été choisis par les trois cofondateurs pour former une véritable équipe. « L’idée, depuis le départ, était de développer une marque de pâtisserie, un groupe. Nous avons attendons de trouver nos repères et notre positionnement pour faire cette levée de fonds, et ainsi demander à des experts de nous faire confiance », explique Yann Couvreur.
Les fonds levés serviront à accélérer la transformation digitale, à développer celle-ci à l’international et en province, ainsi qu’à ouvrir une nouvelle boutique parisienne. Ce virage 3.0 il le veut et l’assume totalement. « Il faut s’adapter aux tendances en utilisant les nouveaux outils, comme les applications. Nous avons beaucoup observé les millenials, qui ont un mode de vie bien différent des générations passées », confie Yann Couvreur.
Comment ? En ouvrant des « dark labo » partout en France. Au total, 22 villes de province sont ciblées, avec Lille pour commencer en 2020, suivie de près par Lyon, Nice ou encore Bordeaux. Pour s’offrir les créations de Yann Couvreur Pâtisseries, les gourmands devront passer commande sur l’application YC, une offre 100 % digitale, un principe de click&collect dans les ateliers ainsi que les mini laboratoires, ouverts au public. Des « masters class », afin de partager le savoir-faire propre au pâtissier, des tablettes qui faciliteront le passage en caisse.
A terme, le but est de créer une immense base de données : les informations des clients seront systématiquement collectées grâce aux tickets de caisse dématérialisés. Cela permettra, entre autres, de les fidéliser en mettant en place des promotions aux moments de fêtes, d’anniversaires, mariages, naissances.
Aujourd’hui, Yann Couvreur a 3 boutiques en France. En décembre, il a ouvert à Londres, dans le plus beau magasin du monde : Harrod’s. Dans le reste du monde, on retrouvera le concept sous forme de franchise, notamment en Asie et au Moyen-Orient.
En France, c’est dans le XVIIe arrondissement de Paris, au cœur des Batignolles, que sera inaugurée la prochaine boutique Yann Couvreur Pâtisserie. On y retrouvera les créations-phares qui ont fait le succès du chef pâtissier, très suivi sur les réseaux sociaux (plus de 270 000 abonnés).