L’Institut international Joël Robuchon est un projet ambitieux, 10.000 m² de bâtiments, sur le site de l’ancien hôpital-monastère de Montmorillon, l’idée était de créer une école, un hôtel et un restaurant d’application de 60 couverts, de même qu’une cave dans l’octogone, un monument unique en Europe. Les financements sont privés, chinois au départ mais le tour de table ne semblait pas ficelé à 100 %.
Le projet avait pour vocation de « valoriser l’enseignement des arts culinaires français dans le monde en proposant à des étudiants internationaux des programmes d’enseignement supérieur intensifs, mêlant techniques approfondies et cours de management. »
A terme, ce sont près de 1300 stagiaires venus du monde entier qui devaient fréquenter ce lieu unique au monde. 200 emplois devaient être créés sur place, c’est-à-dire dans le territoire rural du Sud Vienne. Le permis de construire a été accordé en mai 2017. Le chef Robuchon c’était rapproché d’une des meilleure école hôtelière du monde ( Lausanne ) pour lier des partenariats en vue d’échanges et de collaborations.
La disparition du chef amène de nombreuses inquiétudes, le promoteur de cet institut, c’était Joël Robuchon qui avait mis son nom et son expérience dans le projet. L’annonce de son décès a aussitôt relancé les questionnements sur la concrétisation du projet.
Interrogé à ce sujet, Ernest Colin, le maire de Montmorillon, a expliqué à l’Agence France Presse que « le projet [était] désormais en suspens« . Il poursuit : « Joël Robuchon était en train de régler le financement de l’opération, évaluée à 60-70 millions d’euros. Selon les retours que nous avions, c’était en bonne voie« . Joël Robuchon devait prendre sa retraite à Saint-Benoît près de Poitiers, où le chef avait racheté et rénové la maison de famille, il avait à coeur d’accompagner cet institut de formation.
L’ancien sénateur et président de la région Poitou-Charentes Jean-Pierre Raffarin a déclaré : « Cet homme, mon Ami, était l’incarnation de la fidélité. Il était fidèle aux siens, à son métier,à ses apprentis,à la France…Compagnon, son nom était déjà « le poitevin fidèle ».