À tels point que la chef française installée à San Francisco à reçu ce lundi 3 octobre au Quai D’Orsay Prix du Rayonnement Français des mains du chefs du Palais de L’Élysée Guillaume Gomez.
Photos de la cérémonie repérés sur les réseaux sociaux.
» La cuisine française, c’est mon ADN. Je suis française, pas américaine ! J’adore cuisiner les sauces, les jus. La base et les techniques de ma cuisine sont françaises. Même si je ne m’inspire pas de recettes françaises à proprement parler, parce que ma cuisine est très personnelle. Elle est nourrie par ma vie à San Francisco, mes expériences, mes souvenirs, mes rêves » explique la chef.
Elle se sent proche de Michel Bras et d’Olivier Roellinger, des chefs qui l’a fascinent.
» Actuellement, il y a pas mal de chefs en France qui sont vraiment incroyables. Ne parlons pas d’Alain Passard, c’est un génie, je suis très inspirée par lui. Mais vous avez également des jeunes comme David Toutain, Alexandre Couillon, Adeline Grattard, qui font une la cuisine incroyable. Des lieux comme Septime ou Le Chateaubriand… Quand il y a une telle diversité de personnalités et de cuisines, je trouve que c’est encore plus impressionnant. Actuellement, la France se bouge, la France m’inspire. » poursuit elle.
Française installée aux Etats-Unis, Dominique Crenn défend l’idée d’une cuisine “responsable”, dans un pays où domine l’agro-industrie. « Penser avant de cuisiner », c’est ce qu’elle aime répéter, et à San Francisco, cette brune énergique a mis l’engagement, autant que la poésie, au cœur de sa cuisine. A 50 ans, elle est même la première femme à avoir décroché deux étoiles au guide Michelin.
Très funky, elle qui jouit aujourd’hui d’une aura de rock star entend bien utiliser cette visibilité médiatique et cette reconnaissance comme une relais pour porter encore plus haut les messages qui lui sont chers. d’ailleurs elle défendant les « farmers market », les petits producteurs fermiers… c’est un message qu’elle veut continuer à marteler, car il est essentiel pour elle.
» Mes parents étaient tous les deux issus de familles de fermiers, en France. L’industrialisation des fermes, c’est quelque chose dont on doit parler. Revenir à la terre, à la manière de cultiver naturellement, c’est terriblement important pour nous, pour nos enfants, pour la planète. » explique t’elle.