Serge Vieira : » Et voila pour finir , déjeuner au bistrot Guillaume pour parler de gastronomie avec les chefs français et australiens, rencontre avec des jeunes expatriés et leur dire que tout est possible aussi en france! «
EXTRAITS – Texte Yann Bayssat
Pendant toute la semaine dernière, le chef étoilé Serge Vieira a suivi Emmanuel Macron au sein de la délégation. Le Cantalien raconte ce moment à part.
Tout a commencé une semaine à peine avant le départ d’Emmanuel Macron pour l’Australie. « On a reçu un coup de fil au restaurant me demandant si je voulais accompagner le président de la République en Australie, raconte Serge Vieira, chef deux étoiles installé à Chaudes-Aigues. J’ai cru que c’était une blague. J’ai dit à la réceptionniste de demander un mail de confirmation. Il est arrivé deux minutes après, avec l’en-tête de l’Élysée. Là, je me suis dit : pourquoi moi ? »
La réponse, il l’aura au moment d’embarquer. « Des membres du cabinet ont mis en avant mes relations avec l’Australie, le fait que j’avais coaché le pays, et Dan Arnold, pour le Bocuse d’or. Mais aussi le fait que le président voulait promouvoir des PME qui arrivent à avoir une notoriété à l’étranger. »
Pas un hasard, donc, s’il est le seul chef français à faire partie de la délégation s’envolant… dans l’avion présidentiel. « Il y avait un autre avion, mais qui faisait escale à Nouméa pour laisser une partie du staff préparer la visite en Nouvelle-Calédonie. J’ai donc pris l’avion présidentiel. »
Une fois arrivé en Australie, il emboîtera le pas du président (hormis lors des moments diplomatiques, évidemment), de visites en discours en passant par des dîners de gala « et des hommages très émouvants aux Australiens qui se sont battus à nos côtés lors des deux guerres mondiales ».
L’occasion de trouver l’homme « impressionnant, et je ne parle pas d’idées politiques. Mais il est constamment sollicité, et il est toujours disponible, sans faire la moindre faute. Il ne s’arrête jamais. »
Je l’ai trouvé très à l’écoute. On a discuté des difficultés que nous avons dans le milieu de l’hôtellerie à recruter.
Serge Vieira s’est aussi retrouvé à table en face du chef de l’État, pour s’entretenir avec lui. « Je l’ai trouvé très à l’écoute. On a discuté des difficultés que nous avons dans le milieu de l’hôtellerie à recruter. J’ai pu prendre l’exemple de l’Australie, pour lui montrer que quand les jeunes travaillent, là-bas, leur paie commence par un 2, quand chez nous c’est par un 1. Il m’a semblé chercher à comprendre les problèmes, comme quand, en fin de repas, il est allé à la rencontre de jeunes Français expatriés. pour essayer de comprendre pourquoi ils partaient travailler au bout du monde plutôt que d’explorer la France. »
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