Plus de 1600 exposants, plus de 32000 visiteurs attendus (uniquement des professionnels), la manifestation est la vitrine du premier vignoble mondial. Et prendra cette année un accent particulier sous la houlette de la nouvelle grande région Midi-Pyrénée/Languedoc-Roussillon, fortement axée sur la viticulture et ses enjeux.
Douze ans après sa création, le rendez-vous est désormais incontournable. On y touchera du doigt la réalité d’un vignoble français qui a pris en main son destin et relevé les défis de la qualité. Tous les pays producteurs de vin en Méditerranée (Italie Espagne, Turquie…) pèsent aujourd’hui 53 % de la production mondiale et 63 % des échanges commerciaux de la planète.
Les exportations françaises de vins et spiritueux ont atteint un «niveau historique» en 2015, à 11,7 milliards d’euros après deux années de léger repli, a annoncé mercredi la Fédération des exportateurs (FEVS).
Cette performance, en hausse de 8,7 % sur l’année, est due principalement aux ventes de champagne et de cognac et à un taux de change favorable avec la baisse de l’euro, mais les vins tranquilles (sans bulles) continuent de pâtir d’une offre insuffisante, selon les professionnels.
Ce résultat spectaculaire, «qui équivaut à la vente de 126 Airbus», a souligné le président de la Fédération Christophe Navarre, permet au secteur de retrouver sa place de deuxième poste à l’exportation derrière l’aéronautique qu’il avait perdue l’an passé et devant l’univers du parfum et des cosmétiques.
Cependant, les volumes expédiés sont en baisse de 3,6 % avec 188 millions de caisses vendues, en particulier sur le vin hors champagne (-5,2 %) pour la troisième année consécutive, a-t-il noté.
Même si le Champagne progresse (+4,8 %) de même que le Cognac, les parts de marché des vins et spiritueux français ne cessent de se retrécir en volume, les parts de marché ont fondu de 45 à 30 % depuis l’an 2000 mais la valeur des ventes à l’étranger est passée de 18 à 40 milliards de dollars.
«Le champagne, le Cognac, le Bordeaux et le Bourgogne réalisent à eux quatre 67 % des exportations mais seulement 28 % des volumes», a -t-il indiqué, les marchés américain et chinois totalisant à 75% de la croissance alors que les nouveaux marchés émergents notamment en Asie sont demandeurs de vins d’entrée de gamme, sur lesquels la France subit de plein fouet la concurrence du Nouveau Monde, Chili et Australie en tête.