Lyon – Il est 20 heures dans la capitale de la gastronomie, 40 établissements faisant partie des Toques Blanches Lyonnaises sont plongés dans le noir, leurs salles de restaurant mais aussi leurs cuisines.
Un évènement qui s’est dupliqué dans de nombreux établissements, à Lyon mais aussi au-delà, un cri d’alarme relayé depuis quelques semaines par des restaurateurs à bout de souffle devant faire face à un mur d’augmentation de l’énergie. Ils ont donc pris l’initiative d’éteindre les lumières de leurs restaurants, ces établissements tellement importants pour la vie de ces centres villes.
Le chef Christophe Marguin Président des Toques Blanches Lyonnaise a réuni ses collègues chefs pour sensibiliser le public et les autorités sur l’urgence de la situation. Tous demandent une renégociation de leurs contrats de fourniture d’électricité avec ERDF. Ils désirent que l’État comprenne qu’il y va de la survie de leurs maisons.
Bougies et chandelles pour donner une lueur d’espoir aux restaurateurs dans ces périodes économiquement compliquées pour tout le secteur.
Dans les cuisines, les équipes ont joué le jeu, derrière leurs fourneaux avec lampes frontales accrochées à la place de leurs toques, les chefs ont aussi cuisiné dans le noir.
Parmi les participants, Jean-François Têtedoie ( Café Terroir à Lyon), Hugo Mathieu ( Le Sauvage à Besançon ), Joseph Viola ( Daniel et Denise à Lyon ), Christophe Marguin ( Le Président à Lyon), David Pouly ( Le Café de Lyon à Chambéry), et les bouchons lyonnais dont le fameux La Meunière ( Olivier Canal).
L’opération est déjà un succès, d’une part par le relais médiatique qui est arrivé aux oreilles de la Ministre des PME Olivia Grégoire, qui a échangé plusieurs fois au téléphone avec les responsables des Toques Blanches.
Une prochaine entrevue est en train de s’organiser avec le Cabinet de la Ministre pour évoquer les graves contraintes qui subissent les restaurateurs. Ces repas dans le noir, c’est un premier pas vers une série d’actions qui pourraient être menées si les choses n’évoluent pas, a indiqué un des responsables des Toques Blanches, car beaucoup d’établissements sont déjà menacés de fermeture définitive.
Reportage sur place à Lyon de Alexis Olivier Sbriglio.