L’ADN de la société Cojean était très liée à son fondateur, les nouveaux actionnaires devront donc maintenir le cap pour que la chaîne garde son intérêt lié à la qualité de l’offre. Cojean est une exception dans l’univers de la restauration rapide, la marque est très bien positionnée dans l’univers de la restauration rapide dans un créneau » haute couture » qui est très eu exploité.
Deux actionnaires entrent dans le tour de table de la chaîne de restauration rapide haut de gamme. Son patron-fondateur va s’occuper davantage de sa fondation. Un directeur général est recherché.
Nouvelle ère pour la chaîne de restauration rapide haut de gamme Cojean. Seize ans après la création de ce réseau qui compte aujourd’hui 25 unités à Paris – 2 ouvertures y sont prévues sur septembre-octobre – et 2 autres à Londres, son patron-fondateur et principal actionnaire Alain Cojean en cède non seulement les commandes mais aussi le contrôle.
Ce chef d’entreprise discret et humaniste, longtemps sollicité par des fonds d’investissement, vient en effet de vendre l’essentiel de son bloc majoritaire, de l’ordre de 51 %, à « deux actionnaires familiaux français » long terme, a-t-on appris. Alain Cojean lâche aussi la direction de l’entreprise et occupera la présidence du conseil de surveillance.
Patron philanthrope
Si l’heure n’est donc pas au désengagement total, le fondateur de l’enseigne qui porte son nom entend s’occuper davantage encore de projets en dehors des affaires, et en premier lieu de sa fondation Nourrir, Aimer, Donner, laquelle vise notamment à favoriser l’accès à l’eau et à la nourriture. En conséquence, le recrutement d’un directeur général a été lancé afin d’assurer le pilotage opérationnel de la chaîne de restauration qui conserve sa marque.
Réputé patron philanthrope, Alain Cojean a tenu à donner une partie du produit de cession de ses titres, notamment sous forme d’actions, au management de Cojean, à ses directeurs de restaurant, et ses « compagnons » des premiers jours, ainsi qu’à la fondation. Avec les frais financiers, cette part représenterait 50 % du produit perçu.
Par ailleurs, à l’issue du processus capitalistique en cours, le personnel de Cojean sera présent dans son tour de table lequel n’aurait pas d’actionnaire majoritaire. De son côté, la société Pléiade Investissement, qui accompagne l’entreprise depuis sa création, conservera son niveau de participation.
Pour mémoire, Alain Cojean avait créé son réseau éponyme après avoir oeuvré chez McDonald’s France en tant que directeur de la R&D. ll passe pour avoir été avec son entreprise un pionnier de la restauration rapide de qualité.