La jeune génération de chefs et cheffes s’affirme, ces nouveaux venus sur la scène culinaire actuelle veulent voir le métier de chef, de cuisiner (ère ), différemment, autrement, décider de leur destin sans subir les influences des anciens codes, sans rentrer dans un moule… être soi-même et assumer ses choix.

Découvrez le message engagé qu’a diffusé la chef lyonnaise Maire-Victorine Manoa sur son compte Instagram :

« Il se passe quelque chose d’important dans le milieu. Un milieu qui change, un milieu difficile, non pas difficile, vraiment très difficile.
Nous vivons un tournant, beaucoup de restaurants ferment, nos aînés et modèles Yves Camdeborde nous laissent une place sachant parfaitement que le secteur vie un tournant.
Il y a deux options, s’acharner et mourrir ou réfléchir, sentir et nager.
Je m’explique. Devenir chef quand on a commencé comme Manon et moi il y a plus de 10 ans c’était encore l’époque de nos pères, patriarcal installé, horaires dingues et confort inexistant, marche ou crève. C’était dure, j’ai mille histoires impensables aujourd’hui, en 15 ans le monde a basculé. En fait, c’est sans doute bien !
Des lieux ferment et d’autres créent des codes. Les nouveaux codes, ceux d’un métier de rigueur oui, mais d’écoute.
Au-delà d’inspirer une génération, les chefs de la nouvelle ère dont Manon fait partie, et on peut dire d’une certaine façon est l’ambassadrice, car elle porte la parole que nous mettons en place et dicte de nouveaux codes.
Les enjeux changent. Nous ne travaillons pas pour l’argent ou la notoriété ou l’ego d’une belle assiette, notre mission en tant que nourrisseur est ailleurs. C’est évident et merveilleux.
Cuisiner, manger, un besoin physiologique et nourrir, faire des choix, voter chaque jour en pleine conscience et ainsi créer un cercle vertueux et sincère, d’humains qui récoltent, élèvent et fabriquent, faire le choix est notre mission.
Notre main est un vote.
C’est ça être un bon chef aujourd’hui.«