Le film sera présenté dans plusieurs villes et notamment à Montpellier ce mercredi 27 avril au cinéma le Diagonal à 19:50. La séance sera suivie d’un débat-échange avec le chef Jacques Pourcel, créateur avec son frère jumeau Laurent du Jardin des Sens. C’est dans ce restaurant mythique que René Redzepi, le chef du Noma a démarré avant d’entamer sa carrière hors du commun, avant de devenir un chef initiateur de mouvements comme le Locavore ou la cuisine Nordique.
Jacques Pourcel était présent à Copenhague une semaine avant la fermeture définitive du Noma » historique « avec le réalisateur Maurice Dekkers et le chef Alain Caron. Ils ont pu partager un moment exceptionnel avec les équipes du NOMA dans les coulisses du restaurant.
2014 – Noma – vient de recevoir pour la 4ème fois le titre de meilleur restaurant du monde. Le chef, René Redzepi, décide de fermer son restaurant de Copenhague pour ouvrir une résidence de deux mois à Tokyo, au Japon. Au Mandarin Oriental. Une brève et exaltante aventure pour une table éphémère.
Le but : proposer un menu exceptionnel de quatorze plats spécialement conçus pour l’occasion. René Redzepi et sa brigade ont six brèves semaines pour créer de toutes pièces un menu unique et novateur en harmonie avec la culture japonaise, avec des produits et des saveurs qu’ils ne connaissent pas. Un challenge, un défi pour le chef et sa brigade: toucher l’inconnu, se remettre en question, bousculer ses habitudes, un besoin viscéral d’aller jusqu’au bout de soi, de repousser ses limites dans une culture inconnue, celle du Japon, à mille lieux des codes nordiques.
Une course contre la montre démarre. Concepteur d’une émission culinaire à succès pour la télévision néerlandaise, Maurice Dekkers s’est engagé dans l’ambitieux projet de filmer René Redzepi dans son aventure japonaise. » Noma Au Japon » se veut comme le révélateur d’un processus créatif complexe, et tend à peindre le portrait de femmes et d’hommes dotés de capacités et d’une volonté littéralement extraordinaires, dans une recherche d’amélioration continue et de dépassement de soi.
Le tournage: adopter la culture des fourneaux japonais en six semaines ne fut pas aisé mais furieusement exaltant. Un combat de toutes les minutes où les nerfs sont mis à rude épreuve, la patience repoussée par l’impatience et le stress, la fatigue effacée par la joie. Tous ces moments valaient bien un tournage et Maurice Dekkers a su capter les émotions qui ont secoué le chef et son l’équipe, l’élite de sa brigade, pendant ces petites semaines marathoniennes. On entend des respirations saccadées, on devine des blessures et des douleurs. Il a filmé la fatigue, l’impatience, la colère, l’enthousiasme et la joie et surtout ces gestes, ces mots qui enclenchent l’expérimental, la création. « Pour moi, ce n’est pas un film sur la cuisine, mais une sorte de métaphore de la création » confie t-il. Sans filtre, ni tabou. On vit au rythme d’un clan soudé, solidement dévoué à son maître, son chef, son « gourou », un génie de la cuisine. On est secoué par la passion qui entraine ces femmes et ces hommes à se vouer corps et âme à la cuisine et son dieu. Tout le monde mérite une couronne de lauriers pour ce témoignage, ce testament, du commis au chef, du réalisateur au monteur.
Autour du chef René Redzepi, les chefs Alain Caron et Jacques Pourcel, et le réalisateur Maurice Dekkers.