Le constat semble assez inquiétant en ce début de mois de mai 2016, après les attentats de Paris au mois de novembre 2015, les touristes étrangers qui remplissent en grande partie les restaurants gastronomiques parisiens, ne sont pas de retour… il faut dire que la violence de l’agression laissera très longtemps des traces dans l’histoire de Paris.
Depuis, il y a eu les attentats de Bruxelles au mois de mars dernier, ce qui n’est pas trop rassurant pour les clients étrangers, notamment les Américains et les Japonais très sensibles à ce que soit assurée la sécurité de leurs compatriotes.
Ces deux évènements ont laissé l’idée que ces villes ne sont pas sûres indique la journaliste du NYT. Du coup les tables haut de gamme, comme toute l’industrie du luxe de la capitale en général souffrent d’un manque de clients.
Le NYT précise quand même que les bistrots plus traditionnels, plus petits et aux prix abordables, semblent être pleins.
» C’est une catastrophe » indique le chef Yannick Alléno, » nous essayons de rester positif … «
Le chef du Ledoyen, a même lancé au déjeuner une formule à 72 euros avec une boisson chaude et une eau minérale comprise, confirme le quotidien américain, indiquant aussi que c’est une bonne affaire.
L’hôtellerie de lux souffre également. Au manque de client s’ajoute l’énorme offre mise en place par Airbnb, qui fausse complètement le marché, ceci pénalise énormément les restaurants haut de gamme des palaces et grands hôtels.
En plus, depuis la mise en place de l’état d’urgence, le NYT indique que de nombreuses polices d’assurances ne couvrent plus les voyageurs d’affaires en France, ce qui ralentit forcément les voyages.
La journaliste cite lors de ses visites que les tables gastronomiques du Plaza Athénée et du Georges V étaient presque vides au déjeuner.
Le journaliste de L’Express – François-Régis Gaudry – indique qu’il règne une atmosphère d’anxiété et de stress pour tout le monde, autant les clients que les exploitants. Le journaliste a déjeuné dernièrement au Gabriel nouveau 2 étoiles, seulement un tiers de la salle était occupé, quand à l’Ami Jean très fréquenté habituellement par les Américains, il était presque vide…
En ce qui concerne le restaurant Jules Vernes, il joue toujours à guichet fermé, mais les réservations peuvent être effectuées moins longtemps à l’avance. Le chef Alain Ducasse déclare que c’est dramatique de prolonger indéfiniment l’état d’urgence. Le chef indique avoir été à NY après les attentats du 11 septembre, les messages étaient beaucoup plus positifs, le message de peur est terrible pour les restaurants et toute l’économie.
Le reste de la France ne ressent pas ce phénomène de baisse, en province tout se passe plutôt bien indique le diplomate Philippe Faure » … pour Paris il va falloir être patient … » confirme t’il.
Le chef Gilles Épié lui dit clairement » … il est temps de revenir à Paris » …
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Qu'ils soient raisonnable sur les prix, leur restau redeviendra plus garnis.
C'est pas faux !