Cité de la gastronomie … Babette de Rozière  » …mieux Gérer le terroir français « 

 C’est sur le quotidien France Antilles que la chef Babette de Rozière s’exprime sur la Cité de la gastronomie…. Nouvelle élue à la Région Ile de France aux côté de Valérie Pècresse, elle aura notamment la responsabilité de la Cité de la Gastronomie.

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Babette de Rozières : « La cuisine antillaise est devenue une cuisine phare »

Babette de Rozières, chef cuisinier et conseillère régionale, de passage au Gosier dans son île natale, a révélé son programme pour l’année 2016 et présenté ses projets pour la gastronomie ultramarine.

Quelles sont les raisons de votre séjour en Guadeloupe ?

Il s’agit de me reposer. Cela s’est décidé 24 heures avant mon arrivée. Après son installation, Valérie Pécresse, la présidente de la Région Île-de-France, nous a souhaité ses voeux. J’ai donc décidé de partir en Guadeloupe.

Quelles seront vos fonctions au sein du conseil régional d’Île-de-France ?

Je serai déléguée auprès de la présidente, chargée de la cité de la gastronomie et des métiers de bouche. De plus, je vais siéger au comité régional du tourisme, à la culture et à la Servia (service gérant tous les produits du terroir de France).

En quoi va consister cette cité de la gastronomie et des métiers de bouche ?

Nous voulons mieux gérer le terroir français et mettre en valeur le terroir de l’Outre-mer. Toute la gastronomie y sera représentée, avec un espace dédié à l’Outremer. Tout ce qui se fait au niveau du territoire français devra y être représenté. Cette cité va compter en son sein une école d’application pour les jeunes voulant apprendre la cuisine. Il y aura également un hôtel d’application pour apprendre aux jeunes à faire de l’hôtellerie. Il y aura également un espace ludique pour que les jeunes apprennent à cuisiner, ainsi qu’un auditorium, une bibliothèque, un espace conférence, un espace chefs, un espace production. Il s’agit de montrer la richesse des produits. Le site accueillera des transformateurs et des restaurants gastronomiques, notamment un restaurant gastronomique créole. Il y aura également un jardin potager. Sera également construit un centre de réflexion sur tout ce qui concerne l’alimentation. Des nutritionnistes et des diététiciens seront également présents sur place.

La cuisine ultramarine fait partie intégrante de la gastronomie française aujourd’hui ?

Au début, les gens fuyaient la cuisine antillaise. Maintenant c’est devenu une cuisine phare. D’ailleurs, j’ai la volonté de faire une charte pour les restaurants. On devrait avoir un menu représentant la culture du coin. Il est inadmissible d’aller dans un restaurant dans lequel il n’y a pas un menu créole. Tous les restaurants basés en Outre-mer doivent proposer un menu créole. Notre identité doit être représentée dans chaque restaurant. Yves Jégo, ministre des Outre-mers de 2008 à 2009, avait déjà travaillé sur cette charte, mais il a malheureusement été évincé du gouvernement.

Quelle sera votre actualité, début 2016 ?

Dès janvier, je travaille sur la cité de la gastronomie et des métiers de bouche. Il y aura aussi, du 12 au 15 février, le 2e Salon de la gastronomie des outre-mers à Paris. Ce salon annuel a pour but de valoriser les outre-mers. Chaque année, un grand chef est désigné comme parrain. Nous bénéficions à cette occasion du concours de nombreux partenaires. Citons l’aéroport de Paris, qui propose un salon VIP aux Ultramarins. …/… L’an passé, le premier Salon de la gastronomie des outre-mers a accueilli plus de 15 000 personnes en trois jours. En 2016, nous allons proposer des ballets créoles, Francky Vincent, un orchestre antillais, une animatrice, et une chaîne de télévision va mettre chaque stand à l’honneur. Un concours du plus beau stand sera organisé. …/…

La filière restauration est porteuse ?

Tout à fait. La cuisine est un secteur ouvert porteur et qui n’est pas restreint. D’ailleurs, je souhaite réaliser un audit sur ce qui se fait dans les lycées hôteliers outre-mer. Savoir combien de filles, combien de garçons y sont, inscrits, etc. Il est important de former les jeunes et de leur permettre de trouver un emploi. Il n’y a pas vraiment de chômage dans la restauration. Mais les enfants méconnaissent ce métier. Il faut leur expliquer les choses, valoriser cette profession et donc inciter les enfants à embrasser cette filière.

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