Alors que l’Italie rouvre partiellement ses bars, restaurants et salles de cinéma, le président Emmanuel Macron veut montrer aux Français qu’il y a une lumière au bout du tunnel. Le chef de l’Etat a promis de donner davantage de « visibilité » en s’exprimant dans les « prochains jours », peut-être en tout début de semaine prochaine.
« Que tout le monde puisse se projeter, c’est important pour notre moral collectif », a expliqué le président, avec pour objectif de pouvoir préciser « les deux-trois phases de réouverture progressive […] jusque début juillet ».
Un desserrement progressif est envisagé, dès le 3 mai, les déplacements inter-régionaux seraient autorisés sans attestation. Le Premier ministre, Jean Castex, s’est montré ferme sur le maintien du couvre-feu « jusqu’à nouvel ordre », Emmanuel Macron a ouvert la porte à un léger décalage indiquant que « 19 heures, c’est très tôt ».
L’objectif de la mi-mai pour l’ouverture des terrasses des bars et restaurants, serait indexée, non seulement sur la vaccination, mais aussi sur les taux d’incidence et la pression hospitalière. Dans les départements où la circulation du virus aura bien baissé, les salles des restaurants pourraient rouvrir fin mai ou début juin quand elles devront attendre ailleurs.
Du côté des restaurateurs, la pression monte pour que la réouverture des restaurants se fasse dès le 10 mai, avant le grand week-end de l’Ascension. D’autant que la SNCF a déjà annoncé que son service serait quasi-normal pour ce pont. Mais pour le moment, les services de Bercy préfèrent temporiser. « La mi-mai, c’est plutôt le 15 mai que le 10 mai », a expliqué lundi Bruno Le Maire sur Europe 1. Le ministre de l’Economie n’est pas hostile à une ouverture anticipée, mais il reste tributaire des arbitrages de l’Elysée. La restauration et l’hôtellerie, recrute fortement en ce moment, mais les candidats ne sont pas au rendez-vous, on estime qu’environ 100.000 salariés auraient quittés le secteur pour se reconvertir dans d’autres métiers.