Dans la même ambitions que son activité de taxi, Uber commencera à livrer des repas à Amsterdam ce jeudi. UberEats est déjà implanté dans 6 pays, les dirigeants ne cachent pas leurs ambitions internationales et même si le transport de personnes reste au cœur de leur métier, le créneau de livraison de repas est aussi un cible.
Une implantation ville par ville
Le défi de UberEats et de Amazon est l’implantation ville par ville, impossible de se développer d’un seul coup dans un pays, chaque ville est un marché différent. Ils doivent conquérir des marchés un par un, tout d’abord les grandes chaînes de pizza à emporter, puis les restaurants indépendants, un par un.
Uber s’implante actuellement en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, huit villes, dont Dubaï et Johannesburg ouvriront des services la fin de l’année.
L’Europe propose actuellement la base internationale la plus active dans le secteur de la livraison de repas. Uber compte sur ses liens locaux, sur le tentaculaire réseau de clients taxis pour s’implanter dans la restauration. Uber espère bien contrer les leaders du marché au Royaume Unis (Britain’s Just Eat JE.L ) et en Allemagne (Takeaway.com ), même si la concurrence s’organise. En Belgique, Take Eat Easy vient de disparaître faute de rentabilité.
Le secteur a de l’avenir
Les investissements dans le secteur de la livraison à domicile de repas ont permis de capitaliser 8,9 milliards d’euros depuis le début de 2014, même si les financements ont diminué de plus de la moitié au cours des six premiers mois de 2016, le secteur s’active.
Dans l’ensemble, le marché mondial de plats à emporter devrait croître de 10 % entre 2015 et 2020 pour atteindre 80 milliards €. Amazon a lancé son expansion internationale en entrant sur le marché de Londres le mois dernier, ils sont déjà implantés dans 11 villes aux États-Unis. Reste quand même à améliorer le problème de la qualité des prestations, souvent très aléatoire.
À ce jour, UberEats a été lancé dans 33 villes dans six pays, dont 27 villes aux États-Unis, l’implantation a commencé il y a deux ans.
Des problèmes logistiques
Depuis le lancement à Londres en Juin, pour faire face aux critiques, Uber a promis de réduire les délais de livraison à l’intérieur d’une fenêtre de 30 minutes, sans contrainte de taille minimum ni de frais de livraison supplémentaires. Pour l’instant, ils ne sont pas encore dans les clous, mais l’avantage de Uber c’est le réseau mis en place par le service taxi.
Cette semaine, UberEats prévoit de lever 350 millions d’euros dans une offre publique qui lui donnerait une valeur marchande d’environ 1 milliard d’euros.
Les concurrents s’organisent
À Londres, les acteurs locaux estiment que leur chiffre d’affaires sera à la hausse d’environ 50 % cette année et affirment que cette activité assurera à leurs 66.000 restaurants partenaires une croissance importante pour les années à venir.
Delivery Hero affirme que son entreprise a construit une position de leader sur le marché dans 28 pays à travers le monde, inscrivant près de 300.000 restaurants – d’Asie à l’Europe et l’Amérique latine – en acquérant des rivaux locaux, en échangeant des actifs comme dans des marchés plus difficiles tels que la Chine et la Russie.